La Mairie de la Commune V, au Quartier-Mali du District de Bamako, a servi de cadre, hier, pour abriter la Journée d’Information et de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière à l’intention du personnel municipal et les gardiens de la tradition composés de chefs de quartier, prêcheurs, imams, prêtres et communicateurs traditionnels. Une activité qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’information, de sensibilisation sur les risques et dangers de la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation des personnes dans l’espace CEDEAO.
Le but de cet atelier est d’échanger avec les notabilités de la commune (chefs de quartiers, notabilités traditionnelles, imams et prêtres, prêcheurs et leaders d’opinions, communicateurs traditionnels, chefs de famille, la CAFO), ceux-là qui sont les gardiens des coutumes et us et qui peuvent prendre l’initiative de leur révision, ceux-là qui financent, encouragent et bénissent les départs.
Il s’agit, à travers cet atelier d’informer, de sensibiliser les communautés locales et les migrants sur les risques et dangers de la migration irrégulière, d’une part et, d’autre part, sur la promotion de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO.
Il couvre les régions de Kayes, Sikasso et le District de Bamako. Au cours de cette rencontre, il s’agissait de faire l’état de la migration au Mali : impacts positifs et négatifs, défis, enjeux et perspectives ? De présenter les risques liés à la migration irrégulière ; les impacts négatifs sur les zones de départ ; faire un plaidoyer auprès des jeunes pour la mise en valeur des ressources locales ; Orienter les regroupements de femmes et de jeunes vers les opportunités d’emplois; le projet et de ses partenaires sous l’angle de sa pertinence et opportunité.
En décortiquant les tenants et les aboutissants du projet contre la migration irrégulière, le Coordinateur National du projet, Modibo Tounkara, a expliqué que le Mali a perdu des centaines de jeunes, victimes de la migration irrégulières, ces dernières années.
Il ressort qu’en 2015, le Mali a officiellement enregistré 376 cas de jeunes morts dans la méditerranée. Ainsi, le retour de plus en plus important des maliens en situation d’urgence, s’explique par la pratique de la migration irrégulière.
A cet effet, plus de 8000 personnes en 2018 ont regagné la terre malienne sous les soins du gouvernement.
Occasion pour lui de sensibiliser les élus, les autorités religieuses et coutumières, les responsables des organisations faîtières des femmes, des jeunes sur les dangers de la migration irrégulière et les opportunités à saisir pour faire de la migration une opportunité.
Ainsi, au nom de la mairie, la 5e adjointe, Coulibaly Oumou Coulibaly, s’est réjoui de l’engagement des gardiens de la tradition face à la migration irrégulière.
Toute chose qui amène le coordinateur des chefs de quartier à inviter les uns et les autres à conjuguer les efforts afin de trouver une solution pérenne et appropriée à la problématique de la migration irrégulière.
Mah Thiam KONE
Source: l’Indépendant