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Migration clandestine APS immortalise les disparus

La mémoire des victimes tombées dans le désert et le Sahara à la recherche de l’hypothétique eldorado a été commémorée le 6 février par le réseau ‘’Alarme Phone Sahara’’. C’était à la faveur d’une conférence-débats animée par Alassane Dicko, Chargé de plaidoyer, Mme Guindo Aïssata Soumaré, Dioré Traoré, Pierre Yossa de l’ARACEM.

Composé de plusieurs associations faitières de défense des droits migrants, ‘’Alarme Phone Sahara’’ intervient dans différents domaines pour sensibiliser, documenter et secourir les migrants clandestins. L’idée d’immortaliser la mémoire des victimes de la migration clandestine, chaque 6 février, est partie du massacre des migrants africains par la Garde côte marocaine, le 6 février 2016, avec un bilan de 32 morts dans les rangs des migrants, après une alerte des forces espagnoles au moment de l’escale d’une clôture au niveau des frontières espagnoles.

Alassane Dicko, Chargé de Plaidoyer à l’APS, a décrié l’inefficacité des politiques migratoires. « Depuis ces dix dernières années, on compte plus de morts que de migrants arrivés dans les pays de destination. C’est à partir de 2014 que les décomptes réels ont commencé à être conséquents. À ce jour, selon les chiffres officiels des organisations, 15.000 migrants sont morts noyés en méditerranée en voulant rejoindre l’Europe. Presque chaque jour, des embarcations font naufrage. De 2014 jusqu’à nos jours, plusde 15.000 migrants sont décédés. Les naufrages, les noyades, les disparations démontrent tout simplement l’inefficacité des politiques migratoires », a-t-il souligné.

La migration clandestine est devenue aujourd’hui un phénomène qui appelle à l’action.« Trop c’est trop, dans le sens où les gens doivent bouger… », a lancé Alassane Dicko en dénonçant la mauvaise gouvernance.

Il est temps que les dirigeants africains cessent de faire souffrir leurs populations, a renchéri Pierre Yossa de l’Association des Refoulés d’Afrique Centrale au Mali (ARACEM). «…. Des centaines de nos compatriotes meurent dans la Méditerranée. Il n’y a même pas un message de leur part… La corruption, la mauvaise gouvernance constituent aujourd’hui l’image de l’Afrique. Les gens n’ont plus foi en eux. Les gens n’ont plus espoir. Quand l’espoir est perdu, c’est la catastrophe…. alors nous voulons que le 6 février soit une journée mémorable pour chaque migrant décédé partout dans le monde », a fait savoir Pierre Yossa.

B Diarra

Source: Le Challenger

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