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Migrants maliens et nigériens en Algérie: reprise des opérations de rapatrielent ?

Les opérations de rapatriement visant les migrants subsahariens ont repris lundi de plus de belle en Algérie. Selon le journal algérien « l’Expression », le campement de migrants de Dar El Beïda (banlieue Est d’Alger) a été démantelé dans la nuit de lundi à mardi, aux alentours de 1 h du matin, où se trouvaient des Maliens et des Nigériens pour la plupart qui ont été embarqués vers les centres de transit avant de les rapatrier vers leurs pays d’origine.

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En relatant les faits, ledit journal indique que ces migrants, objet de ces opérations de déguerpissement, ont rassemblé leurs affaires, dans le calme, alors que les forces de l’ordre démontaient leurs tentes.
De la révélation faite par nos confrères algériens, les gendarmes, qui accompagnaient les bénévoles du Croissant-Rouge algérien, ont ainsi embarqué ces migrants dans des bus pour les emmener vers les centres de transit avant de les rapatrier vers leurs pays d’origine. Car les autorités algériennes, citant le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, ont décidé, en étroite coordination avec leurs homologues nigériennes, de la reprise, à compter du 1er août 2017, des opérations de rapatriement de ressortissants nigériens en situation irrégulière en Algérie. Et le journal de préciser que ces opérations « s’intègrent dans le cadre d’une série de mesures prises par le gouvernement algérien en vue de renforcer la coopération avec les pays de l’Afrique subsaharienne, notamment le Niger et le Mali, à l’effet de juguler les flux migratoires irréguliers auxquels notre pays se trouve confronté ».
Pour ce faire, un dispositif associant tous les secteurs et acteurs concernés, dont le Croissant-Rouge algérien, aurait été mis en place en vue de permettre la mise en œuvre des opérations de rapatriement dans les meilleures conditions possibles et dans le strict respect de la dignité et des droits humains, conformément aux engagements internationaux de l’Algérie en la matière.
Dans ce cadre, les autorités algériennes, soulignent les mêmes sources, ont veillé à ce que les opérations de rapatriement s’effectuent, tout au long de ses différentes étapes, dans des conditions optimales de confort et de sécurité.
Aussi, ajoutent-elles, «le dispositif ainsi mis en place, est dûment complété par une prise en charge médicale et psychologique».
Pourtant, il y a quelques semaines, en pleine, polémique, qui a frôlé le racisme, sur la présence des migrants subsahariens en Algérie, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, les avait rassurés à son arrivée à la tête de l’Exécutif.
«N’oublions pas que nous sommes des Africains et que notre pays hébergeait tous ceux qui avaient un problème chez eux», avait-il souligné, en plein mois de Ramadan durant son oral devant les députés. Il a dans ce sens rappelé à maintes reprises les valeurs de l’Algérie. Un pays qui a toujours été une terre d’accueil pour tous les habitants du Continent noir et qui a comme tradition l’accueil de réfugiés, comme le peuple sahraoui qui depuis 1976 y a trouvé refuge et sécurité.
Néanmoins, le Premier ministre a fait part de sa volonté d’encadrer la présence de ces réfugiés, afin de la rendre « légale » ! Il avait annoncé à l’époque le début de leur recensement.
«Il est en cours au niveau du ministère de l’Intérieur, nous allons leur donner des cartes officielles qui leur donneront la possibilité de travailler», a-t-il annoncé, ce qui coupe court à ceux qui veulent faire croire que l’Algérie est un pays raciste.
D’après les explications du journal, cette opération de démantèlement serait justifiée par le fait que ce campement, qui était l’un des plus grands du pays, voyait tous les jours déferler des citoyens qui venaient en aide à ces migrants en détresse, lesquels se rassemblaient sur le pont qui se trouve au-dessus du campement pour demander l’aumône qui était offerte gracieusement par les automobilistes. Toutes choses qui créaient des embouteillages monstres et présentaient par la même occasion un danger d’accident certain et pour les automobilistes et les migrants sur une route à grande vitesse. Sans compter le danger qui était également palpable au niveau du campement qui se trouvait au niveau d’un chemin de fer.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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