S’étendant sur la période 2016-2020, le Plan d’actions de la Politique nationale de développement du secteur vise à accroître l’inclusion financière et à améliorer les conditions de vie des ménages pauvres
La force d’un système financier, surtout national réside dans sa capacité à mettre à la disposition des populations, notamment les femmes et les jeunes urbains comme ruraux, des outils de micro-finance flexibles et à faible taux d’intérêt. Ceci, dans l’espoir de voir émerger des entrepreneurs champions, capables de créer de la richesse et de l’emploi. Pour y arriver, l’état malien est en train de tout mettre en œuvre pour créer un système de micro-finance adapté aux besoins nationaux, en matière de financement. La réunion du Groupe consultatif national de la microfinance qui s’est tenue vendredi dernier dans la salle de conférence du ministère de l’Investissement privé, des Petites et moyennes entreprises et de l’Entrepreneuriat national s’inscrit dans ce cadre. La rencontre était présidée par la ministre, Mme Safia Boly et visait à examiner et valider le rapport relatif à la transformation institutionnelle du Centre de promotion et d’appui aux systèmes financiers décentralisés (CPA/SFD) en direction nationale de la promotion de la microfinance. Objectif : doter la future direction de moyens humains, financiers et logistiques suffisants, afin de l’aider à mieux faire face à ses missions. La session a également procédé à l’analyse des rapports de suivi et d’évaluation à mi-parcours du Plan d’actions 2016-2020 de la Politique nationale de développement de la micro-finance.
Concernant l’érection du CPA/SFD en direction nationale, la ministre de l’Investissement privé, des Petites et moyennes entreprise et de l’Entreprenariat national dira qu’elle se justifie par l’évolution du contexte international et régional de la microfinance et les innovations nécessaires pour l’atteinte de l’inclusion financière. Chose qui, selon Mme Safia Boly, demande une réadaptation de la mission du Centre. Pour ce faire, la révision de la loi portant réglementation des systèmes financiers décentralisés a été engagée par la Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), afin d’harmoniser les économies de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Quant à la Politique nationale de développement de la microfinance, elle a été adoptée le 29 juin 2016 par le gouvernement avec l’appui de ses partenaires. Cela, précisera Mme Safia Boly, dans le souci de relever les défis du secteur de la microfinance au Mali. Cette politique, déclinée en 46 actions, est composée de 4 axes majeurs. Il s’agit de l’assainissement et la surveillance du secteur, la protection des clients, l’amélioration de l’environnement des systèmes financiers décentralisés (SDF), la promotion et l’encadrement du secteur. Elle est également assortie d’un Plan d’actions 2016-2020 visant à accroître l’inclusion financière et à améliorer les conditions de vie des ménages pauvres, a rappelé Safia Boly. Mieux, cette Politique nationale entend, à l’horizon 2025, construire un secteur professionnel de la microfinance qui peut contribuer efficacement à la réduction de la pauvreté, grâce aux services offerts par les systèmes financiers décentralisés. La ministre de l’Investissement privé, des Petites et moyennes entreprises et de l’Entrepreneuriat national précisera que pour atteindre ces objectifs, le plan d’action a été doté d’un budget estimé à 36 milliards de Fcfa.
Amadou B. MAÏGA
Source: Journal l’Essor-Mali