Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé a accordé, à la chaine d’information française, France 24, un entretien dans lequel, il fait le point sur la situation sanitaire générale dans notre pays et particulièrement sur la lutte contre la maladie à Coronavirus (COVID-19) .
Selon le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, les mesures fortes prises par le gouvernement malien, dans le cadre de l’anticipation, ont permis de contrôler l’explosion de la maladie à Coronavirus (COVID-19) dans notre pays. « La jeunesse de la population, sa faible densité et les mesures préventives, comme le port du masque, la fermeture des frontières et celle des écoles ont permis d’endiguer la pandémie. Nous avons laissé la liberté au Haut conseil islamique de prendre la décision de fermer ou pas les moquées. Certaines mosquées ont été fermées, d’autres ne l’ont pas été. Le plus important pour nous était de faire en sorte que le message passe », a-t-il affirmé.
Aux dires de Michel Hamala Sidibé, « conformément à la décision de l’organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre ses essais cliniques sur la chloroquine et ses dérivés, le Mali est prêt, en accord avec les organisations sanitaires régionales et ses voisins, à suspendre l’utilisation de la chloroquine dans la prise en charge des malades de la COVID-19. Le Mali est disposé, en l’absence de traitement et de vaccin, à essayer le Covid-Organics, un remède à base d’artémisine et issue de la médicine traditionnelle malgache. Aujourd’hui s’il y a une plante qui nous aide à atténuer l’impact de cette épidémie, il faut l’expérimenter. Nous allons le demander et nous allons voir avec nos scientifiques et avec la pharmacopée malienne. La science est expérimentale. On doit tout explorer. Les espaces ne doivent pas être exclus ».
Le ministre de la Santé et des Affaires sociales n’a pas caché sa crainte par rapport aux conséquences économiques de la COVID-19 qui pourront être difficiles à supporter par les populations. « On se prépare à ce deuxième tsunami, dont les vagues peuvent faire plus mal à notre continent que cette première vague sanitaire », a-t-il ajouté.
S’agissant de la lutte contre les maladies infectieuses comme le VIH et le paludisme, Michel Hamala Sidibé a appelé, malgré l’urgence de la lutte contre la maladie à Coronavirus, à ne pas fermer les yeux sur les autres chantiers, car, dira-t-il, d’autres pathologies sont présentes en Afrique et elles sont tueuses.
Pour rappel, à la date du mardi 26 mai 2020, le Mali comptait 1077 cas positifs de COVID-19 dont 70 décès, 617 patients guéris et 1827 personnes-contact.
Abdrahamane Diamouténé
Source: L’ Indicateur du Renouveau