L’aviation de l’armée malienne a intervenu, ce lundi 14 mars 2022, dans la région de Ménaka par des frappes pour stopper l’offensive d’un groupe terroriste affilié à Daech contre les positions du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA), deux mouvements signataires de l’Accord pour la paix. Selon des sources locales, ces combats ont fait plus d’une centaine de morts parmi les civils et ont provoqué le déplacement de plusieurs personnes dans la zone des trois frontières.
Accusée d’abandonner les populations civiles à leur triste sort dans la région de Ménaka où des combats violents opposent depuis un certain temps l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), un groupe terroriste affilié à Daech, aux éléments du MSA et du GATIA, l’armée malienne a répondu de la plus belle des manières.
L’information a été donnée par Fahad Ag ALMAHMOUD, l’un des responsables du GATIA sur sa page Twitter. « Les hélicoptères des FAMa ont effectué des frappes à Harodi à 10 km au sud d’Insinanane. Nous les félicitations », pouvait-on lire sur sa page tweeter hier lundi.
Précisant que ces frappes aériennes de l’armée malienne ont été menées à Insinanane, localité située à l’Est de Ménaka.
Une information confirmée par un responsable de la DIRPA qui a reconnu que l’armée mène des opérations dans la région sans donner plus de détails.
Signalons que depuis quelques jours, de grands combats opposent le groupe EIGS au MSA, causant de nombreux déplacés.
Cette intervention prouve une fois de plus que l’armée malienne ne relâche pas la pression sur ces ennemis de la paix dans notre pays depuis qu’elle a lancé son offensive vers la fin de l’année 2021 pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire.
En février dernier, l’aviation malienne est intervenue à Tessit pour détruire une «base terroriste» dans cette localité où les populations étaient prises à partie dans les combats entre l’EIGS et le JIMN.
En début de semaine, Tamalat et Inchinane, deux positions tenues par le MSA et le GATIA, groupes armés signataires de l’Accord de paix de 2015, avaient été attaquées par des djihadistes de l’EIGS.
« Lors de cette offensive, des éléments de l’EIGS étaient venus du Niger voisin, en masse, pour créer le surnombre », explique des chefs des deux groupes armés, qui évoquent 200 à 300 motos, avec généralement deux djihadistes à bord.
Forcés de se replier, les hommes du MSA et du GATIA finissent par recevoir des renforts pour obliger les assaillants à se retirer vers le Niger après avoir massacrer beaucoup de populations civiles.
L’armée malienne qui n’avait pas pris part aux combats avait été accusée, à tort ou à raison, par certains observateurs, voire des responsables du GATIA et du MSA, d’abandonner les populations civiles.
En réponse à ces accusations, les FAMa ont intervenu pour détruire des positions de l’EIGS.
En attendant de connaitre le bilan, force est de constater que cette intervention de l’armée malienne est vivement saluée par certains responsables des Mouvements signataires.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin