Pour dénoncer le licenciement, jugé abusif, de leur secrétaire général du Comité syndical, Issiaka TRAORE, le personnel de NSIA ASSURANCES et NSIA Vie ASSURANCES, avec le soutien du SYNABEF (Syndicat national des banques, assurances et établissements financiers), étaient sit-in, hier jeudi de 08heures à 10heures, devant la direction de l’établissement financier à l’ACI 2000.
Cette manifestation pacifique a été décidée, à l’issue de l’assemblée générale du personnel, tenue le 17 juillet dernier en présence de quelques membres du SYNABEF (Syndicat national des banques, assurances et établissements financiers), et ceux de l’UNTM.
Selon les manifestants, la mauvaise nouvelle est tombée le 17 juillet dernier, comme un couperet sur la tête du personnel de NSIA, quant à l’issue d’une réunion, lorsque la direction générale a informé l’ensemble du personnel de NSIA ASSURANCES et NSIA Vie ASSURANCES du licenciement, le même jour, du secrétaire général du comité syndical, Issiaka TRAORE.
Selon la victime, lui-même, tout est parti d’un mail envoyé en février dernier à la DGA de NSIA lui demandant d’avoir un peu d’égard et de respect pour le personnel après plusieurs fausses promesses pour le payement des rappels de l’ITS des travailleurs.
« La direction a pris le mail et mal interprété mes termes en les qualifiant d’injurieux pour la DGA et une insubordination à la direction », a-t-il expliqué. Pour M. TRAORE, il n’en est rien, car en matière de dialogue social, le syndicat est considéré comme un partenaire et les revendications de ses responsables ne peuvent pas être interprétés autrement.
De même, il a fait savoir que son licenciement a été rendu possible à cause de la complicité de la Direction régionale du travail du district de Bamako qui a lui aussi jugé que les termes employés dans le mail ont valeur de motif de licenciement.
Selon lui, cette décision n’est pas dirigée contre sa personne qui n’est coupable de rien, mais contre son statut de syndicaliste au sein de l’entreprise.
« L’objectif est faire disparaitre le syndicat ici », a-t-il martelé.
D’ailleurs, a-t-il fait savoir, une mission spéciale de la direction générale de NSIA a fait le déplacement de Abidjan à Bamako pour tenter de résoudre ce problème (existence du syndicat) au sein de l’établissement financier.
Selon le secrétait administratif de du SYNABEF, ce motif de licenciement de M. TRAORE est ‘’farfelu’’ et ne peut justifier le licenciement d’un secrétaire général d’une section SYNABEF au sein d’une entreprise.
Pour lui, il est clair que le Directeur Régionale du Travail a reçu de l’argent de la part de la Direction de NSIA, pour agir de la sorte, sinon un mail comme celui envoyé par M. TRAORE ne peut être considéré comme une faute lourde.
D’ailleurs, a-t-il fait savoir, le SYNABEF a déjà déposé un préavis de grève pour demander la démission du directeur régional du travail, Houdey Ag MOHAMED, qu’il accuse d’avoir failli à ses responsabilités.
Selon lui, l’objectif de ce licenciement est de couper la tête du serpent et si jamais le personnel se laisse faire, ce serait la fin de la liberté syndicale et désormais, la Direction générale de NSIA ne respectera plus aucune loi du Mali.
« Le soutien M. TRAORE Issiaka est un devoir moral pour tout un chacun, car il est en train de payer pour avoir défendu un droit qui profite à tout le personnel, donc il est impératif de rester souder pour dire NON à la Direction générale de NSIA », a-t-il prévenu.
Pour le SYNABEF, auquel est affilié le Comité syndical de NSIA-Mali, cette attitude de la direction de NSIA est un challenge et aucun effort ne sera ménagé pour gagner ce bras de fer.
Selon le secrétaire général du SYNABEF, les démarches en cours visent à obliger la direction de NSIA à revenir sur sa décision. Dans le cas contraire, le SNABEF menace de prendre la question à son compte pour décréter un mot d’ordre de grève concernant l’ensemble du secteur des banques et établissements financiers.
Rappelons que la réduction de l’IST a été négociée et obtenue par l’UNTM en 2014 et son application a été rendu effective, depuis avril 2016 pour l’ensemble des travailleurs au Mali.
Par Abdoulaye OUATTARA