Le pays déjà plongé dans une guerre asymétrique imposée s’achemine, si rien n’est fait, vers des désaccords politiques opposant des acteurs se réunissant de plus en plus aux autorités de la transition.
Responsables comme militants, tout fait présentement dire que les membres de la synergie d’action pour le Mali n’ont pas dit leurs derniers mots. Figures de proue des différents combats politiques, les anciens soutiens de taille des militaires dénoncent la trajectoire de la transition en cours depuis le 18 août 2020, date à laquelle le régime d’IBK, démocratiquement élu, a pris fin suite à des mois de manifestations à Bamako et dans les régions du pays. Dans un communiqué conjoint largement relayé, le directoire de la synergie annonce avoir tenu, vendredi 15 mars dernier dans les locaux du mouvement Wuli ki Djo Mali Ye, une rencontre avec le comité technique du mouvement démocratique population (MDP). Les échanges portés sur la situation politique se sont soldés par des constats alarmants. Ainsi, les deux organisations dénoncent « la cherté de la vie, devenue de plus en plus grave ». Partant de leurs constats, il demeure patent que « les libertés politiques sont, de nos jours, menacées ». S’y ajoute « la campagne de démantèlement contre la démocratie en cours », selon les signataires du document. « Face à ces constats, les deux organisations appellent les organisations de la société civile, les partis politiques, les syndicats au rassemblement afin de mettre un terme aux souffrances du peuple malien et préserver les acquis démocratiques ». Aussi, les deux organisations signalent promettre de se retrouver rapidement pour approfondir les réflexions et envisager des actions communes.
Mamadou Diarra