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Mémorandum du Parena adressé au président de la République à l’occasion de la rencontre avec les représentants des partis politiques le 24 juillet 2014

(LETTRE D’INVITATION N°0067-PRM DU 22 JUILLET 2014)
                  Salle des banquets du palais de Kuluba
                                 (Jeudi 24 juillet 2014
 tiebile drame parti parena politicien ppr
A la haute attention de son excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat
En vous remerciant de votre invitation  et conformément à votre souhait de « requérir les avis et suggestions des partis politiques sur la question d’intérêt national » qu’est le Nord,  le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) a l’honneur de vous soumettre ce qui suit :
·         Exiger le retour des groupes armés à leurs positions d’avant le 17 mai 2014. Dès l’instant que les pourparlers inter-maliens ont été lancés et que les groupes armés ont réaffirmé leur adhésion à  l’Accord préliminaire du 18 juin 2013, les pays médiateurs,  les facilitateurs et les organisations signataires comme témoins de l’Accord de Ouagadougou ainsi que les forces internationales devraient s’employer à obtenir cette concession préalable des groupes du Nord ;
·         Exiger la fin des combats sanglants autour de Tabankort, Anéfis et Ersane. Demander à la communauté internationale d’exiger  la fin immédiate de cette guerre civile intercommunautaire qui risque de s’étendre à d’autres régions du pays ;
·         Exiger que les groupes du Nord descendent leurs drapeaux qui flottent sur plusieurs localités des régions de Kidal, Gao et Tombouctou en totale contradiction avec l’acceptation du principe de l’intégrité du territoire national ;
·         Eviter de tomber dans le piège de négociations longues qui ne visent qu’à habituer les populations et les régions du Nord à l’absence de l’Etat. Reprendre les négociations dès après l’Aid El Fitr ;
·         Réunir, dans les meilleurs délais,  une Table Ronde Majorité-Opposition-Autres forces vives, pour concevoir et formuler une vision et une plateforme maliennes que défendront, lors des négociations sur le fond,  les plénipotentiaires du Gouvernement avec le soutien de toute la Nation ;
·         Sur les questions de  fond, reconnaître que la crise du Nord résulte d’une crise de gouvernance et que les réponses appropriées doivent être des réponses de gouvernance. De ce point de vue, envisager,  entre autres :
·         Dans le cadre d’une réforme constitutionnelle, l’élection  des gouverneurs de toutes les régions du Mali par des assemblées régionales  élues au scrutin proportionnel ;
·         La refondation des forces armées et de sécurité sur le principe d’une armée professionnelle à recrutement national et sur la base du sentiment patriotique et d’appartenance à une même nation.
·         Sur les étapes du dialogue inter-malien :
·         Concevoir et accepter que le dialogue inter-malien vise à s’attaquer aux causes profondes de la crise malienne avec des réalités nouvelles et de nouveaux enjeux. Dans ce cadre, distinguer les étapes de ce dialogue :
·         a) Des pourparlers avec les groupes armés qui seront sanctionnés  par un document, un relevé de conclusions ? paraphé par tous les protagonistes ;
·         b) Un forum ou un congrès des communautés du Nord qui examinera et adoptera le document discuté avec les groupes armés et qui discutera des relations et de la cohabitation entre les communautés du Nord ;
·         c)  Des Assisses Nationales pour sceller un nouveau Pacte national de paix et de bonne gouvernance donnant une base populaire au nouveau contrat sanctionnant notre commun désir de vivre ensemble sur des bases de bonne gouvernance clairement définies.
Ces Assisses pourraient se tenir à l’occasion du 1er anniversaire de la prestation de serment du président de la République ou autour du 22 septembre (en fonction de la célérité des pourparlers et de la tenue du congrès des communautés du Nord).
Elles feront un bilan critique des vingt années de décentralisation et se pencheront sur d’autres mesures institutionnelles telles que la suppression de l’élection présidentielle au suffrage universel, l’élection du président de la République par le parlement élu à la proportionnelle,  la suppression de la fonction de Premier ministre.
Elles dresseront une nouvelle feuille de route dont les axes seront :
·         Construire un Mali de paix et de stabilité ;
·         Mettre en place une gouvernance moderne et prévisible (en desserrant, entre autres, l’étau de la famille présidentielle sur les Institutions de la République et en encourageant l’émergence de véritables  contre-pouvoirs) ;
·         Reconstruire l’Etat,  l’Armée et les Forces de sécurité ;
·         Renouer avec la communauté financière internationale ;
·         Se préparer pour mieux affronter les immenses défis liés à l’Education et à la formation, l’emploi des jeunes et la santé ;
·         Redorer l’image internationale du Mali ;
·         Re-crédibiliser l’action politique.
Bamako, le 24 juillet 2014
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