Après avoir disparu des radars et défrayé la chronique avec ses tenues, Melania Trump voyage désormais en solitaire. La première dame des États-Unis s’est en effet envolée lundi 1er octobre, sans son mari, pour un séjour d’une semaine qui la mènera au Ghana, au Malawi, au Kenya et en Égypte.
Une First Lady qui se rend à l’étranger sans le président n’a, en soi, rien d’extraordinaire : Michelle Obama l’avait fait à plusieurs reprises, de l’Afrique du Sud à la Chine. Mais l’entêtant parfum de mystère qui entoure toujours la discrète Melania, près de deux ans après l’élection de Donald Trump, et les propos incendiaires de ce dernier concernant le continent africain – pour lequel il n’a jamais montré d’intérêt – donnent à ce périple un relief particulier.
L’ex-mannequin d’origine slovène, chaussé de talons aiguilles à motif léopard – loins d’être passés inaperçus -, a quitté la base militaire d’Andrews, proche de Washington, peu après 18 heures (22 heures GMT). La troisième épouse du 45e président des États-Unis posera le pied sur le continent africain pour la première fois de sa vie.
Brisera-t-elle un peu la glace ? S’aventurera-t-elle, même de manière allusive, sur le terrain politique ? Pour cette visite «diplomatique et humanitaire», selon les termes de sa porte-parole Stephanie Grisham, elle entend mettre l’accent sur les enfants.
«Que ce soit pour l’éducation, la dépendance aux drogues, la faim, la sécurité sur Internet, les intimidations, la pauvreté ou les maladies, ce sont trop souvent les enfants qui sont les premières victimes dans le monde», expliquait-elle il y a quelques jours depuis New York. Au-delà de rencontres avec d’autres premières dames, elle entend mettre en lumière le travail de l’USAID, l’agence américaine pour le développement. Mais, insiste Stephanie Grisham, elle ne part pas en voyage commandé. «C’est son voyage, son initiative», explique-t-elle à l’AFP.
Femme de peu de mots
De fait, aux États-Unis comme sur la scène internationale, la première dame s’est jusqu’ici tenue à distance, dans une forme de neutralité, des initiatives de son mari, marquant un contraste avec la plupart de celles qui l’ont précédée à cette fonction. À ce jour, «elle n’a pas été l’avocate ou la porte-voix de ses politiques», explique à l’AFP Anita McBride, ancienne «chief of staff» de Laura Bush, épouse de George W. Bush, qui enseigne aujourd’hui à l’American University de Washington.