Désormais de nouvelles techniques pour obtenir un meilleur rendement dans la culture de l’anacarde a été découvert par les scientifiques. Dans un entretien, qu’il a bien voulu nous accorder, l’expert Dr Moussa Diabaté, a précisé qu’il ne s’agit plus de planter l’anacardier et espérer la clémence de la nature pour une bonne moisson. La technique évolue de jour en jour.
Selon Dr Moussa Diabaté, l’anacardier est souvent planté pour fixer les dunes et lutter contre l’avancée du désert du fait de sa résistance à la sècheresse. Cela à cause de la grande étendue de son système racinaire et ses embruns. Ensuite, il dira qu’il sert aussi de brise vent pour les cultures et que sa couronne à feuillage dense fournit un bel ombrage au cours de la saison sèche.
« Enfin, ses rameaux et ses feuilles sont une source de nourriture pour les herbivores » a souligné l’expert en agronomie.
D’après lui, la culture d’anacarde est très répandue en Asie. De même, indique-t-il, en Afrique, particulièrement au Mali, cette culture est en expansion. « Les paysans des zones de Sikasso, Koulikoro et Kayes s’y intéressent de plus en plus » a –il précisé.
Cependant, il a signalé que ces paysans utilisent des techniques qui sont en voie de devenir archaïques, voire obsolètes en quelques sortes. Pour lui, les techniques que les paysans maliens utilisent consistent à planter une grande quantité de pieds d’anacardiers dans le champ.
« Sans être arrosé, sans entretien particulier, l’arbre est laissé entre les mains de la nature jusqu’à son âge de maturité » a-t-il déploré, tout en soulignant que cette culture se fait dans l’ignorance, presque totale, des normes d’espacement entre les pieds d’arbre.
A en croire l’expert, de nos jours, ces techniques sont vieillissantes. « Ainsi, des chercheurs de l’IPR (Institut Polytechnique Rural) de Katibougou ont découvert de nouvelles techniques de culture de l’anacardier. Ce sont des techniques rentables qui utilisent moins d’espace et peu de temps. Ces technique sont promues, divulguées par le Ministère de l’Agriculture à travers la Direction Nationale de l’Agriculture et ses différentes représentations à l’intérieur du pays » a-t-il fait savoir.
Confiant en ces techniques, il a soutenu qu’il appartient désormais aux paysans d’aller à ces nouvelles technologies de culture d’anacardier pour un meilleur rendement.
Toujours au chapitre de la culture de l’anacarde, il dira que l’anacardier est très important. « Son fruit est comestible, sa noix, encore appelée noix de cajou, est utilisée dans l’alimentation quotidienne. La noix est utilisée comme croquette au même titre que l’arachide. En plus, l’enveloppe de la noix est utilisée dans la médecine traditionnelle » a-t-il expliqué.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut