La marche programmée samedi dernier par les femmes n’a pas été autorisée par le Gouverneur du District de Bamako. Pourtant, des femmes, en l’occurrence des parentes d’élèves s’étaient mobilisées pour cette marche. Arrivée sur les lieux, elles ont commencé à manifester avec des affiches appelant à la reprise des cours dans les écoles et universités : « Nos enfants à l’école et non dans la rue ; sauvons l’école malienne ; un peuple sans éducation est un peuple sans avenir ». La police est vite arrivée sur les lieux pour demander à la foule de reporter la marche, puisqu’elle n’est pas autorisée. Suite à ces discussions, les forces de l’ordre se sont retirées, après avoir proféré des avertissements. Les manifestants ont alors décidé de poursuivre leurs actions par un meeting au carrefour situé à proximité de la Bibliothèque nationale.
Pour Mme Diallo Nansa Koné, parente d’élève, habitant à Djicoroni, leurs enfants doivent étudier. Elle a déclaré que sur une année de neuf mois, si les enfants n’ont déjà pas étudié pendant six mois, l’année est compromise. Or, a-t-elle dit, tout leur espoir repose sur l’avenir de leurs enfants. Elle a jouté : « nous mourrons pour nos enfants ». Mme Touré Salimatou Touré a souligné que leurs enfants n’étudient pas, alors que ceux des nantis sont à l’extérieur. Donc, a-t-elle ajouté, ce sont les filles et fils des démunis qui ne vont pas à l’école. Elle a appelé le président IBK et le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga à intervenir pour résoudre ce problème. Pour l’organisatrice, Mme Ténin Kouréssi, le gouvernement doit agir pour que leurs enfants reprennent les classes. Elle recommande aux autorités de débattre avec les enseignants pour trouver une voie de sortie de crise. Elle a expliqué qu’elles voulaient faire une marche, mais finalement, avec l’opposition du pouvoir, elles ont décidé de manifester publiquement.
B.D.
Source: Canard Déchainé