Après les femmes de Kayes et de Sikasso, c’est le tour de leurs sœurs de la capitale de descendre dans la rue le 22 mars prochain. Objectif : éviter une année blanche à leurs enfants, suite à la grève des enseignants.
En grève depuis plusieurs semaines, les syndicats d’enseignants exigent, entre autres, l’octroi d’une prime de logement, la relecture immédiate du décret n°529 du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnité au personnel chargé des examens et concours professionnels et l’accès des enseignants aux services centraux. Des revendications auxquelles le gouvernement n’a pas donné suite. Résultat : les enseignants entendent poursuivre leur grève jusqu’au 15 avril prochain.
Si cette menace est mise à exécution, le spectre d’une année blanche plane sur l’école malienne, notamment celle du public. D’où la mobilisation des populations.
Pour les femmes, ce sont les enfants des pauvres, qui risquent d’être victimes de l’année blanche, ceux des riches étant inscrits dans les écoles privées.
C’est pourquoi, les femmes de Bamako entendent battre le pavé, le 22 mars prochain, pour mettre fin à cette situation de deux « proies », deux mesures, pardon cette situation de deux poids, deux mesures.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé
