Créée il y a de cela quelques jours, la plateforme OUI AN SON NA, contrairement à la plateforme AN TE A BANNA TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION qui exige le retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle, affirme avoir comme objectif de soutenir ce projet qui divise la population malienne. Apres l’échec de sa première rencontre à la maison des Ainés, la plateforme AN SON NA a organisé mercredi, 28 juin , un meeting dans le but de sensibiliser les Maliens sur le contenu de la nouvelle constitution et son importance pour le Mali. C’était au pavillon du palais des sports sis à l’ACI 2000.
Pour faire plaire les gouvernants, la plateforme dirigée par Ismaël Diallo a mobilisé des milliers d’enfants et de vieilles personnes pour remplir le pavillon du palais des sports. On pouvait remarquer des dizaines de SOTRAMA remplies des enfants en t- shirts de la plateforme OUI AN SON NA. En réalité, la majorité des participants à ce meeting ne sait pas les raisons de leur présence sur le lieu. Selon certains participants, on leur a invité à une réunion apolitique qui parle sur le développement de leur commune.
La plus grande humiliation de cette plateforme n’est faite qu’au début des travaux dudit meeting. En réponse à la question du maitre de cérémonie, Etes-vous d’accord ? La foule crie, le NON.
Apres avoir su qu’il s’agit de la révision constitutionnelle que le mouvement soutient, le pavillon a commencé à se vider avant même que le maitre de cérémonie ne finisse de lire le programme du meeting. Certains jeunes sont restés dans la salle seulement pour la prestation du rappeur Tal B, leur idole.
Dans son discours, au lieu de convaincre les participants sur le contenu du projet de la révision constitutionnelle que son mouvement défend, le président de la plateforme OUI AN SON NA accuse les partis politiques de l’opposition qui ont voté oui pour la révision constitutionnelle en 2011 mais qui sont actuellement membres de la plateforme AN TE A BANA TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION. Sans penser aux conséquences sur la vie actuelle de notre pays, le président Diallo a invité le président de la République à continuer ‘’les réformes engagées pour la paix au Mali’’.
A la fin du meeting, beaucoup de participants se plaignaient. Ils disent ne pas être d’accord avec l’idée de la révision constitutionnelle. Aux dires d’une vieille de la commune III qui a bien voulu taire son nom mais qui a participé au meeting, elle a été invitée à une réunion dont elle ignore le but et elle affirme être étonnée de la question posée par le maitre de cérémonie ; « moi et ma belle-fille avons été invitées à une réunion dont nous ignorons le but mais ce qui m’a surprise est qu’une fois sur le lieu, nous n’avons vu que des milliers d’enfants avec quelques vieilles personnes. Chose bizarre, on nous demande, êtes-vous d’accord ? Mais d’accord avec quoi ? Moi, j’ignore. Mais, s’il s’agit de la révision constitutionnelle, que le président de la République renonce à sa décision car nous ne serons jamais d’accord », a-t-elle laissé entendre.
En définitive, ce meeting a prouvé combien ce projet de révision constitutionnelle est impopulaire car malgré les billets de mille(1000) promis, les gens n’ont pas caché leur opposition au projet et les leaders de la plateforme OUI AN SON NA ont bien compris la leçon car c’est le peuple qui n’apprécie pas cette révision constitutionnelle.
Moussa Tounkara de Taliko, Etudiant
‘’Je suis ici seulement pour mon argent et non pour soutenir ce projet de révision constitutionnelle’’
« Je suis venu ici parce qu’on nous a promis 1000 f. Ils nous ont demandé de mobiliser les gens et qu’on aura tous de l’argent à la fin de la cérémonie. Moi personnellement, je ne suis pas d’accord avec cette révision constitutionnelle c’est pourquoi j’ai dit NON quand ils ont posé la question. Depuis que j’ai appris la nouvelle, je suis pour le NON et je le serai pour toujours même s’ils ne me donnent pas les 1000 f. Pour finir, je suis ici seulement pour mon argent et non pour soutenir ce projet de révision constitutionnelle ».
Basidi Traoré, Etudiant domicilié en commune IV
‘’Là où nous sommes aujourd’hui, on ne veut ni de la révision constitutionnelle, ni d’IBK encore moins de la politique’’
« Là où nous sommes aujourd’hui, on ne veut ni de la révision constitutionnelle, ni d’IBK encore moins de la politique. Je suis venu à ce meeting sans même savoir que c’est un meeting car on nous a dit que ce n’est pas la politique et ce que je vois ici est politique. Franchement parlant, je ne suis pas d’accord avec cette révision constitutionnelle et je regrette d’être venu ici ».
B.G
Le Pays