La Plateforme Debout sur les Remparts (Wuli Ka Jo Tuma Sera) a tenu son meeting de soutien à l’armée nationale avant-hier, le samedi 3 février 2018, dans l’enceinte de la Bourse du Travail. De centaines de Maliens ont pris part à ce rendez-vous patriotique pour manifester leur soutien aux forces de défense et de sécurité du Mali.
Empêchés de se réunir sur l’esplanade de la Bourse du Travail, les manifestants ont pris leur quartier dans l’enceinte de ce lieu hautement symbolique du Mali. Selon les membres de la Plateforme, rien qu’en janvier dernier, au moins 80 personnes ont perdu la vie dont 29 militaires maliens, trois agents de douanes et une vingtaine de civils. De leurs avis, ils sont là pour ceux qui travaillent dans toutes les conditions qu’elle soit difficile, atroce et au péril de leurs vies pour que les maliens puissent vaquer à leur préoccupation dans la quiétude. Selon Abdoul Niang, l’un des porte-paroles de la Plateforme, l’armée nationale est dans une situation préoccupante parce qu’elle a été trahie et que si l’armée malienne est épaulé aujourd’hui par d’autres pays c’est parce qu’elle en a fait aussi dans d’autres pays. Aussi, il a souligné que ce combat pour le Mali, pour l’armée continuera. Pour Founè Coulibaly, la présence de tout le monde à cette rencontre est très significative. « Il ya eu trop de veuves et d’orphelins », a-t-elle dit, avant d’interpeller les autorités sur la nécessité de réunir toutes les conditions afin que l’armée puisse mener à bien sa mission. Tirant à boulets rouges sur les autorités, Cheick Tandina a fait savoir que souvent certaines personnes pensent que l’armée malienne est leur propriété. « L’armée est pour nous tous. C’est notre devoir patriotique et responsable d’être là ce soir pour soutenir notre armée. On n’est pas contre un régime, mais nous sommes contre la mauvaise gestion qui met notre armée dans des mauvaises conditions pour combattre l’ennemi », a-t-il précisé.
Pour sa part, Allaye Bocoum a indiqué que le moment est venu de se lever pour sauver le Mali et l’épine dorsale du Mali qui est l’armée nationale. Dans son intervention, Master Soumi a expliqué que c’est l’existence du Mali qui est menacé aujourd’hui et qu’ils vont combattre cette menace jusqu’au bout malgré les intimidations et autres. « Il y’a une complicité intérieure et extérieure contre le Mali », a-t-il déclaré.
D’après l’ancien ministre et secrétaire général du Parena, Djiguiba Keita, aujourd’hui, c’est la gouvernance qui est le problème fondamental de l’armée nationale. A l’en croire, c’est l’incurie du gouvernement qui est à l’origine de la situation actuelle de l’armée nationale.
A l’image de Oumar Arboncana Maiga, Secrétaire Général de l’AMS-UNEEM, les membres de la Plateforme ont appelé les Maliens à prendre conscience de la situation du pays. « La situation dans laquelle nous vivons aujourd’hui mérite que tous les enfants du pays se donnent la main pour soutenir les forces armée et de sécurité ». Selon lui, sans cette unité sacrée la situation ne trouvera pas de solutions. Ces différentes interventions, de son avis, sont des messages de soutien aux famas, mais aussi un appel aux hautes autorités pour équiper l’armée nationale en armement adéquat afin qu’elle puisse faire face efficacement à cette situation aujourd’hui.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain