Prenant pour seul interlocuteur la Fédération malienne des associations des tradithérapeutes (FEMATH) de Mohamed Fall, la cheffe du département de la médecine traditionnelle de l’INSP, le Pr Rokia Sanogo constitue et demeure le problème au sein de cette corporation de la santé dans notre pays. Les actes posés par elle, à travers des sorties médiatiques, depuis sa nomination à la tête de ce département sont de nature à diviser et à créer une opposition farouche entre les professionnels de ce secteur de la santé. Pour preuve, lors d’une interview récente accordée au thermomètre du « Sphynx », elle a déclaré reconnaître la FEMATH comme la seule faîtière répondant au nom des tradithérapeutes du Mali.
La CATHEMA (Confédération des associations de tradipraticiens et herboristes du Mali), une organisation créée par le récépissé nº 561/CDB du 15 août 2008 et enregistrée dans le Journal officiel du Mali, a toutes les peines aujourd’hui à ce faire accepter par la cheffe de département de la médecine traditionnelle de l’INSP, le Pr Rokia Sanogo. Quand bien même que, la faîtière en question est reconnue par les structures étatiques en la matière. Elle est aussi un membre actif de plusieurs regroupements et associations opérant au Mali.
Par ce mépris matérialisé plusieurs fois à son égard, la CATHEMA, sous la houlette de son président Baba Kassogué a saisi par écrit les autorités compétentes en la matière. Cela a été fait à plusieurs reprises, toutes les fois, qu’il y a eu dérapages du côté de la mandataire de l’État pour organiser et structurer le secteur de la médecine traditionnelle.
La dernière lettre en date du 12 septembre 2019 a été adressée au ministre de la Santé et des Affaires sociales d’alors. A travers celle-ci, la CATHEMA avait informé le chef de ce département de la situation par ces mots : « malheureusement, de notre création à nos jours, nous sommes marginalisés par le département qui considère la FEMATH seule comme interlocuteur. Des correspondances antérieures avaient été adressées au département pour dénoncer cet état de fait. Seule la FEMATH bénéficie d’une subvention et est membre de l’Institut national de santé publique (INSP). Et la CATHEMA de solliciter l’arbitrage du ministère de tutelle en ces termes : « Pour une question d’équité, nous sollicitons notre intégration au Conseil d’administration de l’INSP conformément au décret nº 2019-0247/P-RM du 27 mars 2019 et notre implication à toutes les activités de médecine traditionnelle du Mali ».
La CATHEMA dans la narration des faits, prend Rokia Sanogo pour responsable par rapport à des manques à gagner par l’État pour cette inorganisation du secteur de la médecine traditionnelle. Elle et son complice Fall ont pris le secteur en otage à leur seul profit.
Donc, face aux comportements du Pr Sagono et son complice de la FEMATH, Mohamed Fall, la CATHEMA par la voie de son président Baba Kassogué demande à l’État de mesurer la gravité de la situation et prendre toute sa responsabilité, au point de vue juridique. De ce fait, elle demande le départ sans condition de l’actuelle cheffe de département de la médecine traditionnelle. A suivre
Diakalia M Dembélé
Source: Journal le 22 Septembre- Mali