Selon nos indiscrétions, après avoir constaté la pollution de l’eau suite à l’activité des dragues et autres machines installées par le village voisin Roualéba moyennant certaine somme et la réalisation de forages, le Chef de village de Madinani a lui aussi conclu un accord avec certains propriétaires de drague. Ainsi, il était convenu que les dragueurs mènent leur activité contre la réalisation d’un forage pour permettre à sa communauté d’accéder à l’eau potable. Et d’ajouter que cet accord semble être la principale cause du problème parce que depuis que les dragueurs ont obtenu cet accord avec le Chef de village de Madinani qui était plus avantageux, certains individus soutenus par le Chef de village de Roualéba se sont mis dans une posture belligérante à travers notamment les actes de provocateurs.
Dans un premier temps, le lundi 10 avril 2023, ils ont fait déplacer près d’une vingtaine de dragues pour les accoster sur le territoire sénégalais donc impossible aux propriétaires d’accéder à leur machine, car elles sont accostées sur un territoire étranger. Ainsi, le lendemain mardi 11 avril, ils ont démonté les moteurs de quelques machines et le mercredi 12 avril, ils ont commis l’irréparable à travers cette agression armée contre le campement des dragueurs faisant deux morts et sept blessés par balles.
Joint par nos soins, le maire de la commune rurale de Dialafara, Seydou Sacko est catégorique : « Des quelques individus de Roualéba dont certains ont été formellement identifiés sont bel et bien les auteurs de cette agression armée contre les dragueurs juste dans leur lieu de résidence en tuant froidement certains, blessant d’autres par balles ou à coup de machette, brulant leurs abris, et emportant tous leurs biens (or, argent, motos…) ».
A le croire, ce sont les mêmes agitateurs et conspirateurs de cette agression qui ont pourtant autorisé les dragueurs à mener leur activité sur le Falémé dans leur village moyennant le paiement d’une certaine somme sans au préalable l’avis de la mairie. Et d’ajouter que cette somme convenue entre les deux parties était versée intégralement à aux responsables du village de Roualéba. Donc, la mairie n’est liée à cette affaire ni de près ni de loin. Cependant, il a laissé entendre dès qu’il a eu écho des difficultés entre les deux villages dans la gestion des dragues, il avait convoqué les deux parties, mais les agitateurs du village de Roualéba n’ont jamais répondu à sa convocation. Pire, ils se sont permis de publier sa convocation sur les réseaux sociaux. Aussi, il dira que d’autre convocation leur a été adressée pour des actes de provocations, mais ils n’ont toujours pas répondu. « Je leur avais dit de faire remonter toutes les dragues et les autres machines qui polluent l’environnement s’ils ne se comprenaient dans la gestion pas surtout qu’ils ont été les premiers a scellé des accords avec des dragueurs et les propriétaires d’autres machines notamment les cracheurs. Alors que le rôle de la mairie c’est d’éviter les conflits éclatent entre les communautés », a-t-il ajouté.
En répondre à la question relative à la motivation de cette agression meurtrière, il dira qu’il ignore la motivation réelle de cette agression, mais la question de la dégradation du fleuve Falémé qui est soulevée çà et là par les agitateurs est un faux débat. En effet, selon lui, cette dégradation est due beaucoup plus à l’utilisation des machines appelées « cracheurs » qui déversent des centaines de tonnes de boues dans le lit du fleuve, car selon les estimations, un « cracheur » déverse dans le fleuve en moyenne cinquante tonnes de boues par jour. Donc, imaginez les dégâts sur l’écosystème si près d’un millier de ce type machine opèrent dans une même zone. Malgré tous les propriétaires de ces gros pollueurs ne sont pas inquiétés parce qu’ils sont installés par les villageois de Roualéba.
A entendre le maire, après cette agression barbare, lui et le sous-préfet accompagnés des gendarmes des brigades territoriales de Kayes, Sadiola et Kéniéba se sont rendus sur les lieux pour constater. Il ajoutera qu’après le constat et les différentes formalités des enquêteurs de la gendarmerie, les deux corps ont été mis à sa disposition afin qu’il les mette à la disposition des parents pour l’inhumation. « Rien ne justifie cette barbarie. L’un des corps avait reçu les balles dans le dos et portait des coups d’objet contondant. Donc, tout porte à croire qu’il est tombé après avoir reçu les balles dans sa fuite et ses agresseurs l’ont ainsi achevé à coup de boudin. Ils veulent jouer au dilatoire, car après leur forfait ils veulent faire croire que ce sont leurs qui portaient les armes alors que cela n’est exact. Ce sont les quelques habitants de Roualéba qui portaient bel et bien les armes c’est pourquoi ils n’ont enregistré aucune victime », a martelé.
Par rapport à la folle rumeur selon laquelle le maire serait propriétaire d’un drague, l’édile communal a déclaré qu’il n’a jamais été propriétaire d’une drague, mais il dira que c’est son devoir de prévenir les conflits dans sa commune. « Nous sommes dans un environnement politique aussi tendu. Ainsi, certains profitent de certaines situations pour discréditer les élus communaux. Sinon, la mairie n’a jamais été consultée pour cette question de drague. Ce sont eux qui ont autorisé les dragues à mener leur activé chez eux moyennant une somme que la maire ne voit même pas la couleur », a fait remarquer le maire Sacko.
Aussi, il a exprimé son incompréhension par rapport aux agissements des responsables du village de Roualéba qui ont perpétré cet acte. Car, selon lui, après le constat et l’identification des présumés auteurs, une procédure judiciaire a été déclenchée auprès du parquet de Kéniéba. Pour la circonstance, dira-t-il, un soit-transmis leur a même été adressé, mais au lieu à la convocation de la justice, ils ont préféré se rendre à Bamako pour justifier leur sur certains médias sociaux.
Déterminé pour que cet acte ne reste pas impuni, le maire dira qu’il compte saisir la justice à travers une autre plainte contre les auteurs de cette barbarie digne d’une autre époque.
Affaire à suivre !
Mama PAGA
Source : LE PAYS- Mali