Suite à l’annonce par le gouvernement de la tenue des conférences régionales du 06 au 10 novembre prochain, Me Mountaga Tall a réagi sur son compte tweeter en disant qu’elles doivent commencer depuis la base.
Le projet de redécoupage territorial et les concertations régionales prévues en novembre à ce sujet ne font pas l’unanimité. Si le gouvernement compte prendre en compte les préoccupations des populations maliennes à travers de concertations régionales, Me Mountaga Tall avance le contraire. En effet, Sur son compte tweeter, il a précisé que les villages, communes, arrondissements, cercles et régions constituent l’architecture administrative du Mali chapeautée par l’Etat Central. Selon lui, la régionalisation et la décentralisation sont des nécessités, mais : « Commencer le débat sur le découpage territorial par le niveau régional, c’est vouloir édifier un bâtiment de six étages en commençant par le 5ème, sans soubassement ni rez de chaussée », déplore-t-il, avant d’ajouter : « Fragile, l’ouvrage s’écroulera ! ».
A en croire l’ancien ministre de l’Economie numérique et de la communication, ce découpage territorial est impossible, sauf avec des conséquences incalculables pour le Mali et la cohésion sociale. « Chacun le sait », écrit-il.
Pour le président du CNID Yaso Yiriwaton, le gouvernement a imposé des délais extrêmement courts qui ne permettent ni organisation rationnelle ni débats de fond, cela pour compliquer la situation. « Mais pourquoi le Gouvernement détruit notre tissu social déjà éprouvé ? Pourquoi une telle course contre la montre ?», se pose-t-il comme questions, à la fois pertinentes et opportunes.
D’autres voix – et pas des moindres – ont été entendues avant Me Tall pour fustiger ce projet de réforme territoriale et administrative, non sans annoncer publiquement un engagement ferme de s’opposer à son application. Alors, pour éviter que ce redécoupage administratif prenne l’allure du projet de révision constitutionnelle de l’année dernière, le gouvernement doit passer par un large consensus.
Boureima Guindo
Source: Le pays