Me Issiaka Sanogo et certains membres de la Ceni soutiennent avoir débarqué le président de la CENI, Amadou Bah et le premier questeur, Befon Cissé. Issiaka Sanogo s’est présenté le jeudi, 25 octobre 2018 à la maison de la presse comme le nouveau président de l’organe. Il explique « ses raisons » de la brouille.
Selon lui, la responsabilité, le devoir et le service de la patrie leur imposent à livrer la réalité de la CENI. « Depuis quelques temps, la CENI traverse une crise aiguë de gouvernance et de transparence en violation du règlement intérieur et du manuel de procédure qui régissent cette structure. Cette crise avait abouti à une tentative de médiation du conseil national de la société civile. Ce jour-là, une majorité écrasante de commissaires mettaient en cause, la violation du règlement intérieur de la CENI, son manuel de procédure, le non respect des décisions de la plénière, la gestion clanique de la CENI et l’affairisme du président Amadou Bah et son premier questeur Béfon Cissé. C’est grâce à la sagesse des commissaires et à la promesse ferme de Amadou Bah de corriger ces dysfonctionnements que la majorité des commissaires a accepté ce jour d’enterrer la hache de guerre à l’aube d’un processus électoral plus hasardeux », explique Me Sanogo.
A l’en croire, ces tares dénoncées ont été amplifiées à la veille de l’élection présidentielle. Les démembrements de l’intérieur et de l’extérieur sont à quatre mois d’arriérés pour les indemnités sans compter les arriérés des commissaires, le non paiement à ce jour des 661 délégués de Niafunké et de Téninkou. « En tout, il est reproché au président sortant et de son premier questeur, la mauvaise gestion de 683 640 000FCFA pour les CEC, CE cercle, CER et 64 260 000FCFA pour le fonctionnement des démembrements. Donc un total de 747 900 000FCA pour lesquels, aucun autre commissaire ne semble avoir des explications à l’exception d’Amadou Bah et Béfon Cissé. En conséquence et eu égard de l’extrême gravité des fautes, la plénière extraordinaire du 22 octobre 2018, après analyse du rapport de la commission ad hoc a décidé de retirer à Amadou Bah, les responsabilités de président de la CENI et à Béfon Cissé, les responsabilités de premier questeurs », déclare-t-il.
Selon Issiaka Sanogo, Béfon notifiait tantôt que l’argent a été utilisé pour l’achat de véhicule et le reste pour des meubles. « Il n y a pas de meuble de 100 millions à la CENI puisse qu’en déduction de la somme de véhicule il doit rester environ plus de 100 millions », a-t-il battu en brèche.
Cette affaire est loin de connaitre son épilogue.
Drissa Togola
Le challenge