“Démarquer en paroles et dans les faits de tous les groupes armés irréguliers et illégaux, mettre en place de toute urgence une commission indépendante d’enquêtes pour faire la lumière sur les graves violations des droits humains perpétrés au centre, rechercher et punir tous les auteurs et complices des crimes abominables commis au centre, enquêter sur l’origine des armes de guerre et leur circulation dans les régions de Ségou et Mopti, désarmer et dissoudre les milices”… sont autant de recommandations faites par Tièbilé Dramé, président du Parena au cours d’une conférence de presse.
Pour le président du parti du Bélier blanc, “sans bonne gouvernance, il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme”. Pour lui, la mauvaise gouvernance est le principal ferment de la grogne sociale généralisée. Elle reste au cœur de la crise malienne. “Sans bonne gouvernance, il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme qui endeuille chaque jour le Mali et sans bonne gouvernance, il est illusoire de stabiliser le Mali”, a-t-il dit. Sur les 1 814 victimes de l’insécurité en 2018, 1026 ont été tuées au Centre du Mali dont 697 civils, 85 membres des forces armées et de sécurité du Mali, 4 soldats de la paix, 236 hommes armés ou présumés armés, regrette M. Dramé. Et d’ajouter qu’au Centre du pays, il y a eu 70 enlèvements dont 21 pêcheurs enlevés sont sans nouvelles. Pour sortir de l’impasse, M. Tièbilé Dramé recommande aux autorités, entre autres : démarquer en paroles et dans les faits de tous les groupes armés irréguliers et illégaux, de mettre en place de toute urgence une commission indépendante d’enquêtes pour faire la lumière sur les graves violations des droits humains perpétrés au centre, rechercher et punir tous les auteurs et complices des crimes abominables commis au centre, enquêter sur l’origine des armes de guerre et leur circulation dans les régions de Ségou et Mopti, désarmer et dissoudre les milices.
Cheick Hassane
La Lettre du Mali