Les directeurs des centres d’animation pédagogique doivent entretenir de bons rapports avec leur personnel en vue de d’instaurer un climat d’empreint de convivialité dans le milieu scolaire. Cette disposition d’esprit crée, à coup sûr, les conditions les meilleures pour le transfert et l’assimilation des connaissances.
Au Mali, le milieu scolaire actuel est devenu presque mafieux à cause des pratiques immorales qui s’y font au quotidien au vu et au su de tout le monde. En dépit des actions osées menées par des bonnes volontés, cet état de fait très déplorable subsiste avec des conséquences sur l’avenir de notre pays. Au regard de la déliquescence de l’état général du système éducatif, il urge que les DCAP et les acteurs du secteur se comprennent en se donnant la main.
La première phase de cette vision consiste à aplanir le déficit de communication entre chefs et subalternes. Le développement du concept de l’esprit d’équipe et de cohésion sociale est nécessaire à la création des liens de collaboration. A défaut, les missions assignées aux Directeurs des Centres d’Animation Pédagogique (DCAP) seront vouées à l’échec et c’est malheureusement le constat à l’heure actuelle dans nos services publics dont l’éducation.
Par ailleurs, selon divers témoignages que nous avons reçus au cours de notre collecte, beaucoup de services de l’éducation notamment les Centres d’Animation Pédagogique (CAP) sont gangrenés par la corruption de tout genre. Certains responsables agissent sans la moindre concertation à leurs collègues (adjoints, conseillers pédagogiques et enseignants) et s’offrent le luxe d’utiliser les biens communs à d’autres fins. Pis, certains DCAP refusent de signer les simples demandes de participation des enseignants au concours d’entrée aux différentes facultés et grandes écoles.
Sait-on que le congé de formation est un droit pour tout fonctionnaire ?
Qu’en est-il du cas du Centre d’Animation Pédagogique (CAP) d’Hippodrome ? Là, certains enseignants n’ont pas manqué d’exprimer leur frustration de voir le directeur refuser d’émettre son avis favorable à la demande de participation au concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP) et autres grandes écoles.
Aussi, la nomination de certains directeurs d’écoles a suscité polémique et contestations au sein des adjoints.
Les nominations faites récemment au groupe scolaire de Medina-Coura 1er cycle C et celui F Mamadou Diarra et E de Missira continuent de soulever des controverses.
Des faits à l’origine de nombreuses interrogations dont la plus pertinente est celle-ci: quels sont les critères de nomination ? En outre, il ressort du constat que ce sont les conseillers pédagogiques qui sont souvent en formation mais qui, en retour, ne font pas le transfert aux maîtres des connaissances acquises à l’issue de leur formation. Les directeurs des Centres d’Animation Pédagogique (CAP) ne disposent-t-ils pas de fonds pour organiser des formations à l’intention du personnel enseignant notamment celui du second cycle afin de rehausser leur niveau et faire face aux manques de manuels et matériels didactiques au sein des écoles?
En tout état de cause, les DCAP doivent faire preuve de collaboration et de transparence dans la gestion afin de faire régner un climat d’entente, condition sine qua non de la performance de notre école.
Nouhoum KONARÉ
Source : La Sentinelle