Alors que son pays reprend lentement mais sûrement sa place dans le concert des nations, c’est le roi Mohamed VI du Maroc qui vient réconforter le président malien par cinq jours de visite officielle. Quand on sait que celle-ci est faite à l’invitation d’Ibrahim Boubakar Kéïta, on ne peut que comprendre sa grande joie d’accueillir un hôte d’aussi grande importance. Surtout en ces temps de relance où le Mali a plus que besoin d’alliés de taille pour son économie, son unité nationale et sa sécurité.

Même s’il n’est pas un voisin direct du Mali, le Maroc peut jouer un rôle stratégique dans le repositionnement du pays. La reconstruction de l’économie étant le socle nécessaire d’un retour à la paix et à l’unité, Bamako a besoin de visiteurs aux mains chargées de présents et de projets comme le fait si bien Mohamed VI.

Pendant que les pourparlers intermaliens décollent difficilement, le Maroc peut user de son appartenance à la grande famille musulmane pour appeler à plus de tolérance donc à plus de rapprochement entre Bamako et les «maîtres» de Kidal, les Touaregs. En plus, un renfort du royaume chérifien peut également contribuer à adoucir les positions et à faire éventuellement bouger les lignes du dialogue pour lequel on se hâte toujours lentement. Même si la compétition avec Alger s’annoncent rude, sur le terrain de la médiation entre les Maliens du Nord et Bamako. Tout compte fait, la visite de Mohamed VI est un bon coup diplomatique pour Le Mali.

SOURCE / fasozine