Ce mardi soir, Prince dormira quelque part à mi-chemin entre le Cameroun et Bangui. « C’est la Misca qui dit où on doit s’arrêter », explique-t-il lors d’une pause à Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique, près de la frontière camerounaise.
Prince est chauffeur routier. Il empreinte la route Garoua / Bangui très souvent. « Au moins un aller-retour par semaine », précise-t-il mais depuis près de quinze jours, les camions attendaient à la frontière, le frein serré. La route était trop dangereuse et les barrages trop nombreux.
Ce mardi matin, une cinquantaine de camions ont pris la route sous escorte rwandaise et camerounaise. Ils tractent des containers, des remorques bâchées ou encore des citernes.
En tête du convoi, figurent une douzaine d’engins du PAM, les premiers à rouler sur cet axe depuis le 6 février. « Ce sont des véhicules tout terrain qui pourront aller dans les villes de province même pendant la saison des pluies », explique-t-on au PAM.
Mercredi 19 février au soir, le convoi atteindra Bangui où les prix ont flambé ces derniers jours en raison du manque de ravitaillement.
SOURCE / RFI