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Marimantia DIARRA, lors du 31e anniversaire de l’ADEMA: «personne ne doit avoir comme agenda pour la construction du Mali l’exclusion, la récupération politique ou la diversion»

25 mai 1991-25 mai 2022, l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ) a 31 ans. Pour marquer l’événement, le Comité exécutif du parti a initié, ce mercredi 25 mai 2022, une conférence-débat qui avait pour thème «Quel avenir pour les partis politiques dans les démocraties africaines ? Cas du Mali», au CICB. En cette date anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), devenue Union africaine, l’Adema-PASJ, dans une déclaration, rend un vibrant hommage aux pères fondateurs de l’organisation continentale. Ce même hommage va à l’endroit de tous ceux qui, par leur lutte héroïque, ont contribué à l’avènement de la démocratie dans notre pays et à mettre sur les fonts baptismaux le PASJ.

 

Créé le 25 mai 1994, le jour de l’Afrique, l’Adéma-PASJ, selon ses responsables, est un parti africain et malien, auquel le Peuple du Mali a fait confiance dès les premières heures de la démocratie. Un capital de confiance qui, disent-ils, reste actif grâce à la constance et à la fidélité de ses militants et de ses cadres.

Un grand parti

Il ressort des différentes interventions que l’Adéma-PASJ est un grand Parti qui a fait la fierté du Mali et suscité le respect et l’admiration en Afrique et dans le monde.

Malgré le contexte marqué par un recul de la démocratie depuis quelques années dans notre pays, les responsables du parti trouvent que le Peuple malien continue de croire à l’ADEMA dans le combat qu’il mène pour la liberté, la dignité, la paix, la prospérité et la démocratie.

À l’entame de son propos, le président du parti, l’ancien ministre Marimantia DIARRA, a fait observer une minute de silence pour le repos de l’âme de tous les responsables, cadres et militants de l’Adéma-PASJ qui nous ont quittés depuis le 30e anniversaire.

Cette minute de silence est aussi dédiée à la mémoire des éléments des Forces armées Maliennes et autres soldats étrangers tombés sur le champ d’honneur pour le Mali.

Selon lui, la commémoration du 31e anniversaire de l’Adéma-PASJ se tient à un moment décisif de l’histoire de notre pays, voire de l’Afrique et au-delà, du monde entier, où un nouvel ordre politique et géostratégique est en train de se mettre en place.

Soutien à la transition

C’est pourquoi à l’occasion de cette commémoration il a réitéré le soutien de son parti aux Autorités de la transition, aux Forces armées de défense et de sécurité, pour le combat acharné qu’elles mènent contre le terrorisme, pour l’intégrité du territoire national, pour la paix et la sécurité.

Il ressort de son propos que face au défi de préservation des acquis démocratiques, l’Adéma-PASJ, à l’instar de tous les partis politiques et organisations du Mouvement démocratique, est interpellé par nos concitoyens.

Il n’est un secret pour personne que de nos jours, certains de nos concitoyens jettent le discrédit sur les partis politiques, les tenant pour seuls responsables de tous les maux qui nous assaillent, allant jusqu’à prôner leur suppression ou leur mise en veilleuse.

À ce propos, le président de l’ADEMA se demande comment construire une société démocratique et un État de droit, dans lequel les libertés individuelles et collectives sont protégées, la justice bien distribuée et rendue, sans les politiques et les partis politiques ?

Même si les partis politiques en Afrique jouent insuffisamment leur rôle de fonction programmatique, de contrôle de l’action gouvernementale, de socialisation politique, de l’avis de M. DIARRA, il n’en demeure pas moins que la crédibilité de la démocratie dépend de la vitalité des partis politiques à proposer des projets de société et des programmes de gouvernance compétitifs et alternatifs.

Quel type de démocratie pouvons-nous construire sous nos tropiques sans les partis politiques ? a continué de s’interroger l’ancien ministre.

Selon lui, l’Adéma-PASJ repose sur le travail, la justice, la solidarité, la tolérance et la fraternité. Des valeurs qui, de son avis, n’ont jamais été autant menacées.

Menaces sur les valeurs

démocratiques

«Nous devons participer pleinement à leur défense en tant que militant du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice, en tant que Maliens, en tant qu’Africains et en tant qu’Homme tout court», a conseillé Marimantia DIARRA.

Contrairement à certains de nos compatriotes qui appellent à une sortie du Mali des organisations sous régionales, l’ADEMA a la conviction profonde que le développement du Mali passe par l’entente avec nos voisins de l’Afrique et du reste du monde, dans le respect de notre souveraineté et de la dignité de notre Peuple.

Pour lui, des avancées significatives ont été faites sous le leadership de l’ADEMA que nous devons valoriser dans la cohésion, l’unité et la discipline en notre sein.

«Notre parti n’a jamais été l’ennemi de ce pays, il a été sa truelle et son ciment accompagné par d’autres forces, d’autres volontés, d’autres démocrates et patriotes », a-t-il dit.

L’Appel de l’ADEMA

Se fondant sur les résolutions du 6e congrès ordinaire qui a insisté sur la recomposition de la famille Adéma-PASJ, la fusion des partis politiques maliens membres de l’International socialiste, le président a profité de cette tribune pour renouveler l’appel de son parti à toutes les forces acquises aux valeurs démocratiques et républicaines de se rassembler pour faire face aux multiples défis auxquels le pays est confronté.

Au-delà du Mouvement démocratique, cet appel s’adresse à toutes les forces sociopolitiques du pays. Face aux enjeux multiformes, l’union sacrée est indispensable, a affirmé Marimantia DIARRA.

Selon lui, personne ne doit avoir comme agenda pour la construction du Mali l’exclusion, la récupération politique ou la diversion.

Pour lui, nous devons tous adopter un comportement fédérateur, par-delà nos appartenances politiques et nos positions temporelles, pour conjurer les maux qui assaillent notre pays, conforter les acquis démocratiques et participer au redressement du pays.

De son avis, le seul baromètre de la réussite de la transition en cours est la conduite des réformes indispensables et compatibles avec un délai imparti raisonnable, ainsi que l’organisation d’élections inclusives, transparentes et crédibles.

«Toute autre démarche pouvant disperser ou éparpiller les efforts ne sera que divertissements préjudiciables » a-t-il prévenu.

Raison pour laquelle, l’ADEMA parti a décidé de tout mettre en œuvre pour contribuer à la réussite de la transition en cours dans notre pays.

«À l’Adéma-PASJ, nous restons ouverts à toutes les forces démocratiques et républicaines éprises de paix et de justice, car c’est ensemble que nous pouvons bâtir le Mali nouveau tant espéré», a-t-il conclu.

Avant d’inviter les militants à redoubler d’ardeur au travail pour redynamiser le parti.

Notons que, tout à tour, les représentants des partis amis se sont succédé à la tribune pour rendre un hommage appuyé à l’ADEMA pour le rôle pionnier qu’il a joué et continue de jouer dans l’avènement de la démocratie et la consolidation des valeurs démocratiques.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info-Matin

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