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Mariage précoce : LES DEPUTES SENSIBILSES SUR LA PRATIQUE

La pratique du mariage précoce dans notre pays a des conséquences néfastes sur le plan éducationnel et socio-sanitaire. Elle retire la plupart des filles, qui en sont victimes, de  l’école et les prive de la jouissance d’un droit fondamental d’épanouissement socio-économique, non seulement pour elles-mêmes  mais aussi pour leurs familles et leurs communautés.

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Conscients de cela, Save the Children et ses partenaires, regroupés  autour de la campagne « aucun enfant oublié », en relation avec le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et le Réseau des parlementaires maliens pour la population et le développement (REMAD) ont organisé le samedi dernier, à l’Assemblée nationale, une journée d’échange et d’orientation à l’intention des élus de la nation. Ces échanges avaient pour objectifs de contribuer aux efforts nationaux visant l’abandon de la pratique du mariage des enfants au Mali, de partager avec les parlementaires les engagements pris par notre pays dans le cadre de la campagne de l’Union africaine pour l’élimination de la pratique du mariage précoce, de les orienter sur les conséquences  sociales et éducationnelles de la pratique et de susciter leur adhésion pour la mise en œuvre effective des engagements. Ont pris part à cette journée, le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mohamed Attaher Maïga, la directrice Pays de Save the Children, Leila Bourahla, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, les membres du REMAD et d’autres députés. Selon les chiffres officiels issus de l’enquête démographique et de santé (EDS) de 2012-2013, au Mali, 20 % des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans et 50 % avant l’âge de 18 ans. Selon les mêmes sources, 37 % des femmes ont eu leur premier enfant avant l’âge de 18 ans avec son corollaire sur le plan socio-sanitaire. Et pourtant, selon le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, notre pays a ratifié des textes juridiques internationaux importants comme la convention relative aux droits des enfants de 1990, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, et la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Ces conventions internationales ont établi 18 ans comme l’âge légal du consentement au mariage. Le premier vice-président de l’Assemblée a salué la ratification de ces textes et ajouté qu’en tant que parlementaires, il est de leur devoir d’en faire le suivi afin de s’assurer que ces engagements pris par notre pays sont respectés. Pour lutter efficacement contre le mariage précoce des filles, la directrice Pays de Save the Children, a estimé que des approches multisectorielles et intégrées doivent être développées et que tous les acteurs soient mis à contribution afin qu’ils jouent pleinement leur partition. Le représentant du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mohamed Attaher Maiga, dira pour sa part, qu’il est important de revoir les mesures législatives pour la protection globale des filles afin d’améliorer leurs situations de vie.

Anne-Marie Kéita

Source : L’ Essor

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