Le guide spirituel de la Communauté musulmane des Soufis, Cheick Soufi Bilal, a animé, le jeudi 22 décembre 2016, une conférence de presse qui s’est déroulée dans les locaux de sa Zavia, à Djicoroni. La rencontre à laquelle ont répondu plusieurs organes de presse, avait un seul point à l’ordre du jour : le bilan de l’organisation du Maoulid Nabawi par la communauté Soufi. Cette édition placée sous le signe de la reconnaissances des efforts des soldats du feu, a été célébrée autour d’un thème général : «spiritualité en islam».
Entouré de ses disciples, le leader religieux, a fait l’historique du Soufisme au Mali. «Très peu connu au Mali, il y a quelques années, le mouvement, à force de persévérance, a fini par s’imposer comme l’une des associations musulmanes les plus en vue, avec aujourd’hui des milliers de disciples dans le pays et à l’extérieur. «Le soufisme, c’est la voie que nous avons choisie dès le début ; et nous n’avons jamais fait une autre option ; c’est dans cette seule voie que nous inculquons et continuons d’inculquer certaines valeurs à nos disciples», a-t-il fait savoir.
Faisant le point de l’organisation du Maouloud Nabawi 2016, consacré à la naissance du Prophète de l’islam, Mohamed (Psl), le chef religieux a mis l’accent sur les critiques que certains courants (de l’islam) opposaient à la célébration du Maouloud. «Toutes ces critiques et condamnations n’ont jamais pu empêcher au Maouloud de gagner en ampleur pour devenir aujourd’hui l’une des plus grandes fêtes de la communauté musulmane au Mali. «Même certains de ceux qui étaient parmi les plus farouches détracteurs, ont fini par admettre que la célébration de la naissance du Prophète Mohamed (Psl), est un évènement qui doit être valorisée. C’est tout le sens de la célébration du Maouloud», a souligné le chef spirituel. Avant de faire un long exposé sur le rapport produit à la fin des activités organisées pendant la célébration de la naissance et du baptême. Soufi Bilal s’est dit très satisfait du bilan. Comme les autres éditions, la communauté Soufi a enregistré la participation de milliers de fidèles venus de partout. «Cette année, la commission d’organisation avait tablé sur 3000 participants à héberger ; mais au finish, on s’est retrouvé avec un peu plus 4000 personnes qui ont été toutes accueillies et hébergées dans les conditions de dignité», a déclaré Cheick Soufi Bilal. Qui a tenu à saluer l’excellent travail accompli par toutes les sous commissions : Hébergement, restauration, sécurité, électricité et multimédia, assainissement, sécurité sanitaire des aliments, santé etc.
Cette conférence de presse sanctionnant la fin du Maouloud a été instituée par le guide spirituel des Soufi Qui rencontre chaque année les médias pour faire le point de l’organisation et communiqué sur le bilan financier. Parmi les facteurs de succès cette année, il y a également l’accompagnement de partenaires que le chef religieux a tenu à remercier pour leurs appuis. Soufi Bilal a aussi adressé un remerciement particulier au chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar KeIta dont le déplacement cette année au site de célébration, a donné, selon lui, un cachet particulier à l’évènement. Sauf fausse note, les tracasseries que certains agents font subir aux participants venant de l’extérieur et qui sont rackettés tout au long du trajet jusqu’à Bamako. C’est une situation que Soufi Bilal a déplorée. Aussi, a-t-il invité les autorités à faciliter les conditions de voyage à ces gens qui font l’honneur au Mali en venant fêter le Maouloud avec nous. Mais, le chef spirituel des Soufi a aussi rappelé aux fidèles le contexte de crise que traverse le Mali et la nécessite pour chacun de se munir au moins d’une pièce qui puisse faciliter son identification aux frontières.
la rédaction