Visiblement, le président de l’Ançar dine international, Seid Cheick Cherif Ousmane Madani Haidara était sur ses nerfs, la nuit du 3 au 4 octobre 2023 à l’occasion de la célébration du Maouloud. Devant des milieux de fidèles, l’Imam de Bangoni dit haut et fort ses quatre vérités concernant l’apologie du terrorisme au MAli. « Pas d’autorité au Mali » a-t-il indiqué en réponse au laxisme et à l’indifférence des plus hautes autorités de l’état face aux prêches extrémistes et insultantes de certains imams à Bamako.
De l’apologie du terrorisme, c’est ce que qualifie le guide de l’Ançar Dine International, Seid Cheick Cherif Ousmane Madani Haidara, les prêches de certains Imams de la capitale malienne, tout en invitant les plus hautes autorités du pays à prendre leur responsabilité avant qu’il ne soit trop tard.
En effet, le président du haut conseil islamique qualifie ces prêches, sans nommément citer le nom, au début du terroriste Amadou Kouffa, à Mopti qui est devenu aujourd’hui, l’un des dirigeants d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), nom moins, fondateur du Front de libération du Macina, connu sous le nom de Katiba du Macina, branche du Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM).
« Tout a commencé à Mopti lorsque le gars en prêchant à l’époque, insultait tout le monde y compris les grandes personnalités et les érudits. On l’a interpellé à la gendarmerie plus de trois fois puis on le relâche » a-t-il rappelé en ajoutant que c’est de tels comportements qui sont visibles aujourd’hui, dans certaines mosquées en plein centre de la capitale malienne. Pour Haidara, si on avait mis un terme à l’époque, aux agissements d’Amadou Diallo alias Amadou Kouffa, on n’en serait pas arrivé là où il est aujourd’hui, notamment grande menace pour toute la région du Sahel.
D’ailleurs, le guide de Ançar Dine international, Cheick Cherif Ousmane Madani Haidara précise que leurs agissements sont mêmes loin d’être une conviction. Puisqu’après les évènements de 1991, ou des boutiques de paisibles citoyens étaient pillées par de soi-disant musulmans, selon lui, il fut le premier Imam à proposer à ce que le jugement des musulmans soit fait sur la base du Coran au Mali, mais parmi les 500 Imams réunis pour l’occasion à l’époque, tous ceux qui ont refusé cette proposition sont de ceux qui appellent à la haine aujourd’hui.
Parce que tout simplement « il y’a un financement aujourd’hui pour inciter à la haine les uns contre les autres. A appeler les uns à tuer leurs propres frères » a-t-il dénoncé sans gêne l’Imam de Banconi, tout en mettant en garde contre un conflit religieux. Il a invité les plus hautes autorités du pays à prendre leur responsabilité afin de circonscrire cette pratique.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS