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Manque criard d’eau potable à Sébénikoro secteur 7 : Les populations expriment leur ras-le-bol

Confrontées à une pénurie d’eau potable dans leur quartier, les populations de Sébénikoro Secteur 7 en veulent à croc à la SOMAGEP, société de distribution de l’eau potable au Mali. Ici, la préoccupation des habitants est de trouver à boire pendant que les autres pensent à leur épanouissement socio économique.

 eau potable robinet assainissement

 

Si l’accès à l’eau potable est droit reconnu à tout citoyen malien,  force est de constater que ce droit ne s’applique pas  de la même façon chez tout le monde. Les habitants du Secteur 7 de Sébénikoro, quartier situé au bas de la colline, en commune IV du district de Bamako ne diront pas le contraire. Ici,  trouver de l’eau potable est la croix et la bannière, tant ce liquide vital se fait rare. En toutes saisons, les femmes se plient sur elles mêmes pour trouver  à boire. Non seulement l’eau manque mais les quelques quantités reçues  sont fournies à des heures indues, c’et à dire entre 03H et 05h du matin.

Face à cet état de fait, les populations expriment leur mécontentement à l’endroit de la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP), chargée de distribuer de l’eau potable.

Mme Traoré Maryama Traoré, détentrice de borne fontaine au Secteur 7 :

« Dans notre quartier, le principal problème, c’est l’eau. Je veille une bonne partie de la nuit pour avoir de l’eau potable, qui vient entre 03H et 05H du matin. Parfois, on n’en trouve même pas. Les femmes me harcèlent à longueur de journée pour n’avoir pas rempli leur bidon d’eau. Mais que faire ? Nous avons attiré l’attention de la  SOMAGEP sur cet état, elle a promis de régler ce problème dans un délai raisonnable. Plus d’une année d’attente, rien n’est fait dans ce sens. Nous ne savons où se donner la tête, tant la pénurie est là. Ici le quotidien des femmes est caractérisé  par la recherche d’eau.  Car elles parcourent  de longues  distances pour s’approvisionner en eau » a déploré Mme Traoré.

Même constat chez Aminata Traoré, vendeuse d’eau à la borne de Fontaine appartenant à Maryama. Selon elle, le problème va croissant surtout en cette période d’hivernage. Les femmes se plaignent de nous vendeuses d’eau pour avoir retrouvé leur bidon vide. Mais, on ne peut rien, pénurie d’eau oblige. Elle demande à la SOMAGEP de tout faire afin de mettre fin à ce calvaire de ces populations. Elle dit également craindre pour les femmes qui viennent prendre de l’eau à des heures tardives. Elles peuvent être la cible des bandits de grands chemins qui ont élu domicile dans ces quartiers périphériques.

Le souci est de même chez Balla, chef de famille au Secteur 7 : « la vie est difficile dans ce quartier et à cause du manque d’eau potable. Les femmes font beaucoup de tracasseries pour avoir de l’eau. Car, il faut se lever à des heures tardives pour l’avoir. Ce qui les expose à des dangers dans ce quartier en insécurité. Nous demandons à la SOMAGEP de trouver une solution à cette situation qui menace notre existence »,  a ajouté Balla. Les dames Behan Sangaré et Korotoumou Keita, toutes les deux ménagères dans ce quartier crient à la pénurie et accusent la SOMAGEP de ne pas respecter son engagement.

Mme Coulibaly Salimata Diarra, présidente de la Coalition pour l’accès à l’Eau Potable, l’Hygiène et l’Assainissement (CAEPHA) n’a pas caché sa  peine de voir priver d’eau potable des populations d’un quartier du district de Bamako. L’eau  qui est une ressource vitale pour les personnes et les animaux. Elle a,  au nom de sa structure, émis le souhait de  faire des plaidoyers auprès des partenaires pour un meilleur accès de ces populations à l’eau potable. Loin d’être un luxe, l’accès une eau saine et potable est un droit pour tout citoyen. Le code de l’eau le dit dans son essence. Une interpellation à peine est adressée à la SOMAGEP. Cette structure doit se mettre à la tâche pour résoudre ce problème du Secteur 7 avant qu’il ne soit trop tard. Tel est le vœu des milliers de personnes qui vivent cette situation de manque d’eau potable à travers tout le pays. Autorités, rompez avec les beaux discours et laissez la place aux actions concrètes. Tel semble être le message que délivrent les victimes de ce calvaire.

A suivre…

Par Hassane Kanambaye

source : Le Progrès

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