Hier mardi, une grande marche s’est déroulée à Bougouni. Elle a été organisée par le Collectif des régions non opérationnelles. Ce collectif demande l’opérationnalisation des 9 restantes sur 11 dont la loi de création a été prise en 2012. A Bougouni les représentants des autres localités étaient de la grande marche qui a été sanctionnée par une déclaration adressée au préfet de Bougouni.
Dans la même journée, la situation était sulfureuse dans la ville de Sadiola. Des femmes, mécontentes de la cherté de la vie, ont décidé de battre les pavés. Tôt le matin, elles ont installé des barricades et brulé des pneus dans les différentes artères de cette localité aurifère où les populations locales broient du noir. « Tout est cher ici. Un bidon d’eau de 20 litres peut couter jusqu’à 200 francs CFA. On meurt à petit feu », a confié sur les antennes d’une radio locale, une manifestante qui a aussi dénoncé une indifférence des autorités. « Les autorités sont au courant de tout et elles ne sont occupées que des recettes liées aux mines. Les populations ici à Sadiola n’ont tiré aucun bénéfice de la mine. C’est pourquoi, nous avons décidé de prendre nos destins en main en descendant dans les rues ». Les manifestantes qui ont été rejointes par les jeunes de la ville, envisagent d’autres manifestations dans les jours à venir si les choses ne changent pas.
Ces manifestations interviennent dans une atmosphère générale délétère dans le pays. Suite à l’assassinat d’une fille albinos du nom de Ramata Diarra, dans la nuit de samedi 12 au dimanche 13 mai dernier, on a assisté hier dimanche à une violente manifestation à Fana, chef-lieu de la commune de Guégnéka dans la région de Koulikoro. Après avoir coupé la route de Ségou et de Dioila, la population mécontente de l’impunité et de l’insécurité, a saccagé la Brigade territoriale de la gendarmerie et les points de buvettes de la ville.
Rassemblés par MD
Source: L’ indicateur du renouveau