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Manifestations en Tanzanie : La nouvelle loi anti-blogueur protestée

Jeudi 26 avril 2018, plusieurs villes tanzaniennes ont connu des vagues de manifestations : Dodoma, Dar-es-Salam, Arusha, Stone Town et Mwanza. Ces manifestations étaient une opposition aux nouvelles lois du gouvernement pour l’exercice du blogging. Les manifestants trouvent dans ces lois des violations graves contre les droits de l’homme et la liberté d’expression.

Le régime du président tanzanien, Magufuli, est caractérisé par son hostilité aux critiques. Un régime qui ne vise qu’à museler la liberté d’expression dans son pays.  Ainsi, le cofondateur du blog Jamii Forums, Maxence Melo, explique les violations qu’introduisent ces nouvelles lois : « Le gouvernement tanzanien a instauré une loi visant à contrôler l’espace web. Les blogueurs et les gestionnaires de forums sont désormais obligés de collecter les informations relatives aux internautes et les partager avec les autorités. On nous force à collecter les données utilisateurs et à filtrer les informations ou contenus fournis. Ce sont les gestionnaires qui sont désormais responsables de leurs publications et non les internautes. »

Les internautes sont tenues désormais de payer les licences pour l’installation de leur blog. L’exercice du blogging reste tributaire à l’exercice d’un métier de journaliste. Seuls les journalistes sont habilités à devenir des blogueurs. Ces mesures sont justes des moyens pour casser l’élan que prend cette activité en Tanzanie. « La loi introduit aussi une nouvelle obligation : il faudra désormais payer plus de 900 dollars pour obtenir une licence de blog. Tenir un blog n’est donc plus gratuit. Aussi, pour être blogueur il faudra désormais avoir un diplôme de journaliste. Or, la majorité des blogueurs ne sont pas journalistes. Enfin, si le gestionnaire d’un blog ne protège pas sa page avec un mot de passe, il encourt une peine de prison d’un an minimum, d’une amende de 2 000 dollars minimum, ou les deux. Désormais les internautes verront le web comme un espace où ils courent le risque d’être criminalisés », explique Maxence Melo.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays

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