Tirs, jets de pierre, des grenades lacrymogènes, pillages et bâtiments incendiés… La manifestation du lundi 19 septembre à Kinshasa prévue par l’opposition pour demander le départ de Joseph Kabila à la fin de son mandat a dégénéré. Au lendemain des violences, opposition et majorité se renvoient la responsabilité des violences.
24 heures après la manifestation de lundi 19 septembre à Kinshasa par l’opposition pour donner demander le départ de Joseph Kabila à la fin de son mandat, le bilan est lourd. Selon les autorités, 17 personnes ont été tuées ; l’opposition fait elle état d’au moins 50 personnes tuées.
Les sièges de cinq partis d’opposition, dont celui du FONUS, de l’Ecidé, et du MLP, ATD et CNC, ont par ailleurs été saccagés dans la nuit, puis incendiés par des hommes lourdement armés. Mardi 20 septembre, le siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), premier parti d’opposition à l’Assemblée nationale congolaise, était en feu à Kinshasa.
L’opposition appelle de nouveau à manifester
Malgré ces violences, les discours restaient très politiques. « Aujourd’hui nous disons non à monsieur Kabila ! Il doit partir ! On ne veut pas de lui », hurle un manifestant.
Les opposants demandent la convocation du corps électoral et l’organisation des élections dans les délais prévus par la Constitutionpour que le président Kabila quitte le pouvoir à la fin de son mandat.
« Nous sommes déterminés et nous allons commencer des actions dès maintenant, jusqu’au 19 décembre, au cas où le monsieur ne veuille pas respecter notre Constitution et au cas où il ne [voudrait] pas quitter [le pouvoir] il trouvera le peuple sur son chemin », explique un jeune homme.
« Nous avons convenu avec le gouverneur de la ville de l’itinéraire que la marche devait prendre », détaille Bruno Tshibala, porte-parole de l’UDPS et du rassemblement de l’opposition. Et d’ajouter : « Ils ont commencé à tirer sur une marche pacifique. Lorsque les combattants se sont rendus-compte qu’ils étaient objets de tueries de la part de la soldatesque. Mais ce qui est arrivé, c’est eux-mêmes qui ont incendié ces sièges et maisons pour mettre sur le compte du rassemblement et ainsi justifier le refus de nous permettre de continuer notre marche. »
Source: RFI