Deux ans de prison chacun ont été requis par le parquet du Tchad pour six leaders de l’opposition qui avaient participé en mai dernier à une marche contre la présence des troupes françaises dans le pays, a rapporté lundi l’Agence France Presse (AFP), citant Musa Wada Jibrin, porte-parole du parquet informe l’agence de presse russe TASS.
Selon lui, les autorités ont réclamé deux ans de prison pour chacun et une amende de 100.000 francs CFA (150 euros). Les personnes comparues devant le tribunal se sont rendus coupables de troubles à l’ordre public. La marche de milliers d’opposants, qui a eu lieu le 14 mai dans la capitale N’Djamena, a été autorisée par les autorités. Les participants ont exigé le retrait immédiat de toutes les troupes françaises du Tchad. De nombreux incidents ont eu lieu pendant le rassemblement, notamment des affrontements avec la police. Ainsi, sept stations-service du groupe énergétique français Total ont été endommagées, 12 policiers ont été blessés.
Environ 5.000 soldats français sont aujourd’hui présents au Tchad relève l’agence TASS. La plupart d’entre eux sont stationnés à la base de N’Djamena, d’où sont contrôlées les actions des unités françaises dans la région du Sahel. Au printemps dernier, des manifestations contre françaises ont également eu lieu au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Des foules d’activistes ont tenté de bloquer le mouvement des convois de l’armée française et ont organisé des manifestations près des troupes françaises.
Source: lanouvelletribune