Les agitateurs de Kidal renouent avec leur bonne vieille pratique. Sur la page de Chodi Ag, une ne cinquantaine de personnes a manifesté, hier, à Kidal, suite aux propos du Président du Niger qui disait, lors de la conférence de presse qu’il a animée ce samedi 7 septembre, avec son homologue Ibrahim Boubacar KEITA, au terme de sa visite d’amitié et de travail, répondant aux questions des journalistes sur sa récente déclaration sur la situation de Kidal : « je maintiens ce que j’avais dit. Le statut de Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger.
Et en plus, nous constatons, avec beaucoup de regrets, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui ont une position ambiguë et qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes. Nous ne pouvons plus l’admettre. Cette situation doit être dénoncée». Cela fait suite aux accusations portées lors d’une interview accordée au magazine Jeune Afrique (3057-3058 du 11 au 24 Août 2019): « le statut actuel de Kidal est une menace pour le Niger. L’État malien doit impérativement y reprendre ses droits ».
La CEDEAO qui a tenu le 14 septembre dernier à Ouagadougou, un sommet extraordinaire au cours duquel le statut de Kidal a été abordé, n’est pas non plus épargnée.
Les manifestants brandissaient des slogans hostiles : ‘’Azawad est-il membre de la CEDEAO ; ‘’Issoufou, l’Hitler du 21e siècle’’.
Ainsi le Communiqué du 23 Septembre 2019 du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad où il ‘’dénonce d’emblée, avec véhémence l’acharnement orchestré contre lui, au Mali, mais singulièrement conduit par le Président du peuple frère nigérien et s’interroge sur les objectifs réels visés par ceux qu’il estime être les fossoyeurs de la paix tant recherchée à travers les dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger’’ a desserré l’étau qui se referme inexorablement sur ce mouvement n’a pas suffi. Il fallait mettre à contribution les femmes et les enfants avec des bouts de cartons tenant lieu de pancartes. Mais à quoi rime toute cette agitation, si ce n’est un aveu de culpabilité ? Parce que le Niger a apporté la preuve de ses accusations. Que la CMA apporte la preuve du contraire et le débat serait clos. Mais, apparemment, elle ne dispose pas des moyens de sa défense. Alors elle se livre au dilatoire.
PAR BERTIN DAKOUO