La 14ème édition du grin hebdomadaire de Mohamed Salia Touré avait comme invité spécial, le dimanche 21 avril 2019, l’un des opérateurs économiques du Mali non moins président du Conseil national patronat (Cnpm). Ce grin a eu lieu à Médina-Coura, derrière le restaurant «Le NID».
Précisons que le grin hebdomadaire de Mohamed Salia Touré, ancien président du CNJ, est un espace d’échange entre les différentes générations, dans un quartier de Bamako, chaque dimanche, sur les problèmes qui assaillent notre pays. Pour le dimanche dernier, ledit grin était à Médine-Coura, en commune II du district de Bamako, en présence d’une foule qui se passe de commentaires. Et pour cause : la présence d’un invité spécial.
Selon l’initiateur du grin, M. Touré, ce grin a été instauré pour rompre avec la pratique ancienne qui consistait à regrouper les gens dans une salle de conférence pour leur expliquer ce que l’on veut. Ce genre de grin, dit-il, est important car, il vient à la rencontre du citoyen jusque chez lui, dans son quartier, afin de discuter des problèmes de l’heure et proposer les solutions plus adéquates.
Le principal problème de notre pays à l’heure actuelle est, dit-il, la corruption. C’est pourquoi, souligne M. Mohamed Salia Touré, Mamadou Sinsy Coulibaly, qui a déjà enclenché une lutte sans merci contre la corruption dans notre pays en commençant par la dénonciation, a été invité.
Après ces éclaircissements, M. Touré a ouvert le bal de la causerie et ajoute qu’elle se fera de façon hybride (français et Bamanankan) et à bâtons rompus. Ainsi, des milliers de questions ont été soulevées à l’endroit de Mamadou Sinsy Coulibaly et d’autres aussi ont fait des propositions de solutions pour mettre fin à la corruption au Mali.
Par rapport aux préoccupations soulevées, l’invité du jour a passe au peigne fin le sujet. C’est en ces termes que M. Coulibaly s’est adressé aux membres du grin : «Nous sommes au bord de l’abîme ; soit on prend les choses en mains, soit on va disparaître à cause de la corruption dans notre pays».
Demandant à tout le monde de se mettre ensemble pour lutter contre la corruption, Mamadou Sinsy s’insurge une fois de plus contre les fonctionnaires corrompus. Quant à lui, son combat ne fait que commencé car, a-t-il dit, il a le soutien de tout le monde ; que ça soit dans le pays ou hors du pays. «Pour le cas de Nouhoum Tapily, je signe et je persiste, s’il ne démissionne pas notre combat ne s’arrêtera pas. Son procès folklorique contre moi n’ira nulle part», a dit M. Sinsy en guise de réponse à une question.
Il a aussi estimé qu’il faut que les jeunes prennent conscience à revendiquer le pouvoir aux vieux qui gèrent le pays depuis un demi-siècle. Visiblement remonté contre le système, «Klédu Coulou», comme l’appellent les intimes, regrette que les autorités soient en train d’asphyxier les entrepreneurs maliens à travers un système de corruption.
Il a déploré également le manque de courage de la jeunesse dans la lutte contre la corruption.
Ousmane DIAKITE
Source: Soleil Hebdo