Le 13 mai dernier, Mamadou Igor Diarra rencontrait les Maliens de la diaspora à Paris. Il était question de sa candidature à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain. Dans ce cadre, la question de la corruption, du gaspillage et des souffrances des émigrants ont été largement évoqués.
Dimanche 13 mai 2018, au cours d’un grand meeting à Paris, Mamadou Igor Diarra a dévoilé ce que nous pouvons appeler son projet de société pour un Mali de paix et de progrès. Sa candidature, explique-t-il, a été la sollicitation de beaucoup de citoyens maliens et surtout du club des Amis de Mamadou Igor Diarra. Avant d’accepter cette proposition, poursuit-il, beaucoup d’entretiens ont été faits auprès des Maliens de la diaspora afin de recueillir leurs avis. Tous ont montré leur volonté de le voir candidat voire président de la République du Mali. À ses dires, c’est la raison pour laquelle il a accepté de se porter candidat à l’élection présidentielle prochaine.
« La gouvernance au Mali devient la culture des vieux », dit-il. Les vieux qui sont au pouvoir sont réellement fatigués et ne peuvent plus donner grande chose au Mali. Il faut qu’ils acceptent cet état de fait pour confier le pouvoir à la jeune génération. Selon Igor, nous ne pouvons pas dire qu’ils ne travaillent pas, mais reconnaissons quand même que la corruption a atteint le plus haut niveau au Mali. C’est cela tout le problème. Pour celui qui a géré des secteurs de la finance, dit-il, il sait de quoi il s’agit.
Mamadou Igor, au cours de ce meeting, a fait mention de ce que représentent les Maliens de la diaspora pour le Mali. Ils contribuent largement au développement de leur pays. Mais quelles sont les souffrances que ceux-ci n’endurent pas pour avoir simplement des papiers ? S’interroge-t-il. À ce titre, il poursuit en ajoutant qu’une fois au pouvoir, il veillera à régulariser le statut de ces migrants maliens afin que leur contribution au développement soit plus considérable, les souffrances qu’ils subissent en cours de route puissent diminuer voire cesser.
La lutte contre la corruption, le gaspillage seront aussi son cheval de bataille. Aucun État ne peut se développer tant que ces pratiques constituent une réalité. Or, au Mali, les dirigeants songent au luxe avant de songer aux besoins primaires. C’est la raison pour laquelle les souffrances de ce pays vont en crescendo.
La situation des médias d’État n’a pas échappé aux analyses de l’auteur de « C’est Possible au Mali ». « Les Médias publics du Mali comme l’ORTM, l’Essor, …. sont ceux qui détruisent le Mali. » Comparés aux médias privés où des débats rationnels sont organisés entre les intellos du pays, les médias publics du Mali sont au service du parti au pouvoir. À ses dires, beaucoup de médias étrangers ont réalisé des interviews sur son livre, mais la quasi-totalité de ces médias maliens ignore encore l’existence de cet ouvrage bien vrai qu’il soit disponible partout dans le pays. Ils auraient reçu des instructions dans ce sens. Mais, ce qui est sûr et qui importe est de mettre ces médias au service du peuple. Cela fera partie des tâches auxquelles il va s’atteler une fois à Koulouba en 2018.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays