Selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), à moins de recevoir une aide d’urgence, un nombre catastrophique d’enfants de la Corne de l’Afrique et du Sahel risquent de mourir en raison des effets combinés de la malnutrition sévère et du risque de maladies transmises par l’eau.
« Au Sahel, la sécheresse, les conflits et l’instabilité sont à l’origine de l’insécurité hydrique qui sévit dans la région. Au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Nigéria et au Tchad, près de 40 millions d’enfants sont confrontés à des niveaux de vulnérabilité hydrique élevés, voire extrêmement élevés », a averti la semaine dernière Catherine Russell, directrice exécutive de l’UNICEF à l’occasion de la Semaine mondiale de l’eau.
Le nombre d’enfants qui décèdent en raison de l’insalubrité de l’eau et de l’absence d’assainissement est déjà plus élevé au Sahel que dans toute autre région du monde, selon les dernières données publiées par l’OMS. « Il faut absolument s’assurer que les gens ont assez à manger et qu’ils disposent d’eau potable. Mais dans de telles situations, l’accès aux services de santé de base est également essentiel », a déclaré le Dr Michael Ryan, Directeur exécutif du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire.
Selon l’UNICEF, dans tout le Sahel, l’eau disponible a également diminué de plus de 40% au cours des vingt dernières années en raison des changements climatiques et de facteurs complexes tels que les conflits, qui exposent des millions d’enfants et de familles à un risque accru de maladies transmissibles par l’eau. « Près des deux tiers des enfants affectés sont âgés de moins de cinq ans. Dans l’ensemble de la Corne de l’Afrique et du Sahel, des millions d’enfants sont au bord de la catastrophe », a insisté la cheffe de l’UNICEF.
Ousmane BALLO
Source : Ziré