Comme nous l’annoncions dans une précédente parution, les prix des hydrocarbures ont repris l’ascenseur à nouveau. Après l’avoir étrangement ébruité avant de la rendre effective, la mesure y afférente est officiellement entrée en vigueur quelques jours plus tard avec une augmentation qui porte l’essence à près de 900 francs CFA le litre.
Il s’agit manifestement d’un nouvel arrimage avec les cours mondiaux que l’hôtel des finances a fini par consentir aux pétroliers maliens ainsi compensés d’une longue période de sacrifices. Seulement voilà : c’est aux dépens des consommateurs que les autorités ont annoncé une hausse des prix avant l’heure. Mettant la puce à l’oreille des opérateurs, leur indiscrétion aura inspiré à nombre d’opérateurs une attitude mercantiliste d’une rare avidité, qui a consisté à provoquer artificiellement de la pénurie de carburant en vue de tirer profit des nouveaux tarifs annoncés. La manœuvre n’a concerné apparemment que l’essence dont les demandeurs avaient pour la plupart pensé à une nouvelle crise d’approvisionnement en sillonnant les point de distribution en vain. Il n’en était rien et la pénurie n’aura duré qu’un jour, le temps de réussir à appliquer la nouvelle hausse aux anciens stocks pourtant acquis dans des conditions très différentes.
Source : Le Témoin