Instauré au Mali pour veiller au confort des droits de l’homme, la Commission Nationale des Droits de l’Homme est probablement la structure la plus abhorrée des autorités actuelles. En cause, une vacation qui l’approche naturellement d’un autre ennemi juré de la diplomatie malienne. Il s’agit notamment de la Minusma à laquelle le Conseil de sécurité de l’ONU a donné mandat, entre autres, de fouiner dans les violations présumées des droits de l’homme, suite à une série d’opérations des forces armées dans le centre du pays.
La partie malienne ne l’entend guère de cette oreille et, par la voix du ministre des Affaires étrangères, a ouvertement fait part de son intention d’y faire échec au nom de la souveraineté du pays. Elles avaient auparavant promis, en lieu et place, de se charger de leur propre enquête pour lever les équivoques qui pèsent sur Mourra et autres. Sauf que nos sources indiquent que la principale structure dédiée à cette tâche n’est guère non plus en odeur de sainteté avec les autorités maliennes. Il nous revient de bonne source, en clair, que la CNDH, il s’agit d’elle, est éloignée comme la peste d’une question au cœur de laquelle sa vocation devrait la placer. La méfiance serait passée par-là, affirment les mêmes sources, en évoquant des soupçons qui pèsent sur cette commission d’être de mèche avec d’autres entités internationales droit-de l’hommistes auxquelles la structure nationale doit sa survie.
Source : Le Témoin