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Mali: un soldat tué dans une attaque à Farabougou (Témoin)

Un soldat a été tué à Farabougou (Centre) au cours d’une attaque dimanche matin, selon un habitant, cité par Radio France internationale (RFI) sur son site.

Selon la même source, après une relative accalmie, la situation s’est nettement dégradée ces derniers jours, quand des jeunes, qui coupaient des broussailles aux abords du village, ont la cible de tirs de jihadistes qui encerclent le village.

Ces tirs ennemis se sont rapidement dirigés vers les soldats maliens, lesquels ont répliqué. L’accrochage a duré « près d’une demi-heure », selon le témoin cité. Sollicitée par RFI, l’armée malienne précise qu’un soldat a été tué, mais que la riposte a permis de repousser les assaillants.

Lundi matin, sur place, la situation était calme. Cela fait près d’un mois que les jihadistes encerclent Farabougou, et une dizaine de jours que les soldats maliens sont entrés dans le village. Mais ils sont arrivés par hélicoptère et depuis, tout comme les habitants, ils sont cantonnés dans celui-ci.

Des stocks de nourriture ont été livrés à plusieurs reprises, par voie aérienne, mais impossible d’aller sur les routes, ni même dans les champs voisins. Ceux qui s’y sont risqués vendredi dernier, dans la Commune toute proche de Dogofry, ont été enlevés par les jihadistes, avant d’être rapidement relâchés.

Au tout début du siège de Farabougou, neuf paysans avaient déjà été enlevés, dont on est toujours sans nouvelles. De nombreuses sources locales expliquent que les jihadistes ont clairement fait passer le message : interdiction de procéder aux récoltes.

Depuis plusieurs jours, des discussions difficiles ont été engagées avec les jihadistes. Cette médiation, menée par des notables locaux, avec le soutien de l’armée et des autorités, a dans un premier temps bien avancé. Des tensions intercommunautaires, préalables à l’action des jihadistes, ont notamment été réglées.

Mais des blocages sont apparus la semaine dernière. Plusieurs sources au sein de la médiation expliquent que les jihadistes exigent, à présent, pour lever le siège, de récupérer les armes des chasseurs traditionnels dozos de Farabougou. Ils exigent aussi que la charia, telle qu’ils la conçoivent, entre en application.

Les discussions sont donc plus difficiles, mais elles se poursuivent. Une rencontre est d’ailleurs prévue, très prochainement, entre les membres de cette équipe de médiation, les forces de sécurité et les autorités du cercle. « Nous continuerons toujours, explique un médiateur, pour ramener les uns et les autres à la raison. »

Lee village est toujours encerclé par des combattants jihadistes. Une situation qui perdure en dépit de l’arrivée de soldats de l’armée malienne  il y a une dizaine de jours, pour protéger les habitants.

MD (AMAP)

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