Un médecin militaire est mort lors d’une opération de lutte contre les groupes armés terroristes au Mali. Profonde tristesse et respect devant son sacrifice, son courage exemplaire au service de la France. Pensées pour la famille de ce héros, ses amis, ses frères d’armes.
Un médecin militaire français a été tué au Mali à la suite « du déclenchement d’un engin explosif improvisé » au passage de son véhicule blindé, lors d’une opération de lutte « contre les groupes armés terroristes », a annoncé mardi la présidence française.
Marc Laycuras, médecin militaire français et officier âgé de 30 ans, a été tué lors d’une opération de « lutte contre les groupes armés terroristes » au Mali, mardi 2 avril, annonce l’Élysée dans un communiqué.
Selon le Service de santé des armées, il avait rejoint le Mali le 12 février 2019 pour « soutenir le groupement tactique interarmes (GTD Richelieu) dans le cadre de l’opération Barkhane ». Il est entré à l’école du Service de santé des Armées en 2007 et avait été nommé médecin le 1er janvier 2017.
L’officier Marc Laycuras est le 24e militaire français décédé au Mali depuis l’intervention française Serval en 2013 dans ce pays suivie de l’opération antiterroriste Barkhane élargie à cinq pays du Sahel en 2014, selon l’état-major.
Réaction de la présidence française
Le président Emmanuel Macron a fait part, dans un communiqué qui ne précise pas le lieu de l’opération, de sa « très grande tristesse » et rappelle « l’entier soutien de la France au Mali et à la force des Nations unies pour la mise en oeuvre de l’accord de paix » de 2015.
L’armée française mène depuis un an et demi, avec la force antijihadiste Barkhane, une série d’opérations militaires dans le Liptako, dans le nord-est du Mali, et étend désormais son action de l’autre côté du fleuve Niger, dans la zone adjacente du Gourma, frontalière du Burkina Faso.
Des violences récurrentes
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.
Depuis 2015, les violences se sont propagées du nord au centre du pays, beaucoup plus densément peuplé, où elles se mêlent très souvent à des conflits intercommunautaires. Une tuerie imputée à des chasseurs dogons se présentant comme un « groupe d’autodéfense » antijihadiste a ainsi fait quelque 160 morts le 23 mars dans le village peul d’Ogossagou, près de la frontière burkinabè.
JA