Les proches de l’ex-élu ivoirien Sess Soukou Mohamed dit « Ben Souk » avait affirmé que ce dernier avait été arrêté le 10 août par des hommes armés non clairement identifiés dans la capitale malienne où il réside depuis un moment. Mais peu après, un communiqué du procureur de la République du tribunal de grande instance de la Commune 4 de Bamako a clarifié les choses : il ne s’agit point d’un rapt, mais d’une arrestation après un mandat d’arrêt lancé par les autorités judiciaires maliennes.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Depuis plusieurs jours, à Bamako, les forces de sécurité suivaient de plus près les faits et gestes de Sess Soukou Mohamed dit « Ben Souk ». Ancien élu, ivoirien de nationalité, il est membre d’un mouvement politique dirigé par l’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro (Générations et peuples solidaires, GPS). On assure ici que ses convictions politiques n’ont rien à voir avec son arrestation, et qu’il s’agit des résultats d’une enquête judiciaire entre le Mali et la Côte d’ivoire.
« Actes subversifs »
Selon un document consulté par RFI, c’est le juge ivoirien du 9e cabinet du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau qui a décerné un mandat d’arrêt, enfin exécuté, contre « Ben Souk », pour « actes subversifs ». Si le procureur malien Idrissa Hamidou Touré, qui a ordonné l’arrestation, parle dans un communiqué de « saine application de la loi ». Le même procureur malien, connu pour sa témérité, a demandé il n’y a pas longtemps l’extradition de la Côte d’Ivoire vers le Mali de Karim Keita, fils de l’ancien président du Mali IBK dans le cadre de l’enquête sur la disparition d’un journaliste malien.
Source : RFI