Le était à Paris la semaine dernière. Il a rencontré des responsables de Conseil régional de la région Île-de-France.
Soixante-dix pour cent des investissements socio-économiques dans le cercle de Kayes viennent de l’étranger. Et c’est dans cet esprit que le Conseil régional essaye d’impliquer systématiquement les membres de la diaspora dans le développement. Y compris ceux qui sont nés hors du Mali.
« Cette nouvelle génération de la diaspora a tendance beaucoup plus à développer des affaires. Ils veulent faire autrement le développement. Il ne s’agit pas de faire de la charité, mais de s’impliquer à travers le business », explique Boubacar N’Diaye, secrétaire général du Conseil régional de Kayes.
Ils regardent souvent les secteurs porteurs pour aider leurs territoires d’origine et sont parfois initiateurs de projets importants pour la région. Comme les membres de Onddega, l’une des multiples associations de la diaspora malienne établie en France.
Moriké Bathily, le président de Onddega, évoque le projet de fourniture d’électricité : « On a été motivé et encouragé par un de nos fils issus de la diaspora, qui fait partie aujourd’hui d’un grand consortium. Il veut nous aider à mettre en place des centrales hybrides, qui peuvent couvrir non seulement le Gadiaga, mais aussi le cercle de Kayes, voire la région de Kayes. Il nous a juste demandé de fournir des études de faisabilité fiables. »
Secrétaire générale de la Coordination des associations pour le développement de la région de Kayes (Caderkaf) en France, Diane Touré confirme la réorientation des objectifs des transferts de la diaspora. « Les premiers migrants sont arrivés et ont fait face avec leurs moyens : on cotise, on fait face à une urgence, pour éviter que les familles aient faim, pour que les familles puissent avoir un centre de santé, pour que les familles puissent avoir un puits [pour l’accès à l’eau]… C’est vrai que ce n’est pas très productif. Mais aujourd’hui, il y a toujours cette organisation, elle est toujours là. Mais avec les nouvelles générations, de nouvelles orientations : il faut s’organiser autrement, investir autrement pour créer la richesse économique. »
Le Conseil régional de Kayes accorde toute son attention aux initiatives de la diaspora, selon Boubacar N’Diaye. « Notre volonté est que comme le Gadiaga, tous les ensembles territoriaux de la région puissent nous apporter des projets concrets, dans lesquels le Conseil régional va s’inscrire, pour apporter ce qu’il pourra en termes de réalisation. »
L’un des sujets à inscrire très prochainement dans le plan de développement du Conseil régional de Kayes, c’est la construction d’un pont sur la rivière Diany-Kananguilé, le long du fleuve Sénégal, dans la commune de Kemené-Tambo.
Source: rfi