L’exercice du pouvoir rend fou au Mali. Ici,on ne supporte pas la contradiction. Alors même que la démocratie suppose la diversité des opinions. Pauvre de nous !
La bonne gouvernance, c’est la transparence et l’obligation de rendre compte. Le pouvoir IBK cherche encore ses marques et semble à bout de souffle face aux nombreux problèmes et défis de nos compatriotes.
Un gouvernement sérieux donne de l’horizon et de la visibilité. Une communication gouvernementale médiocre, pour ne pas dire lamentable. Le Mali compte peu. Chacun défend ses intérêts .
Si tu dis que la gouvernance est orageuse et le pays est dans l’abîme. Tu es un « Hassidi », un apatride ou un opposant au pouvoir. Pourtant, Montaigne nous apprend que » celui qui nous critique,loin de nous offenser nous instruit « .
Le Mali appartient à tous ses fils et toutes ses filles. La démocratie, c’est aussi l’obligation de rendre compte.
Aujourd’hui, ils sont nombreux que les Maliens qui tirent le diable par la queue.
Et quand ils demandent des comptes, le gouvernement se fâche. Quelle incohérence! L’ argent du contribuable est détourné, des secteurs importants de la vie de la Nation tournent au ralenti. Ça sent le roussi partout. Mon Dieu ! Où est le gouvernement?
La représentation nationale est devenue une caisse d’applaudissements. Et cela au détriment de la défense de l’intérêt général. Quel gâchis! Démocratie de consensus! Tous cherchent un gigot dans ce corps déjà malade du grand Mali.
Heureusement , l’opinion publique malienne se réveille de plus en plus pour contrer les dérives de nos gouvernants, incapables et insouciants face à la misère du peuple. Il est temps d’arrêter l’hémorragie.
Le gouvernement doit répondre aux aspirations profondes du peuple malien ,peuple qui a tant souffert et qui continue de souffrir. Notre rôle, c’est d’alerter, oui,alerter toujours , en bon chien de garde.
Mohamed Attaher Halidou
Figaro mali