De violents combats entre les groupes indépendantistes et les groupes armés pro-Bamako ont éclaté, mercredi à proximité de Tabankort, dans le Nord du Mali, a appris Anadolu auprès d’une source locale.
Aucun bilan de pertes en vie humaine n’a cependant pu être établi jusqu’a 13h45 GMT.
Ces affrontements ont eu lieu alors même que la Commission de suivi et d’évaluation de l’accord préliminaire de Ouagadougou (CSE) a quitté Bamako mercredi matin d’urgence pour l’Algérie afin de préparer la reprise des pourparlers inter-maliens d’Alger le 7 février prochain.
«Les combattants de la Coordination des mouvements armés du Nord (CMA – Azawad) affrontent actuellement les hommes du général malien, Alhadj Gamou (pro-Bamako). Ce dernier a voulu forcer l’entrée dans le village de Tabankort, alors que le village est cerné par la coordination des mouvements de l’Azawad», a rapporté la source locale.
«Trois positions des groupes armés seraient tombées entre les mains des hommes du général», a ajouté la source.
Jointe par Anadolu, la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), dont des casques bleus sont déployés à Tabankort, a confirmé la tenue des combats mais n’a fourni aucun bilan de pertes en vie humaine.
Ces dernières semaines, plusieurs combats entre les rebelles touaregs et les milices pro-gouvernementales ont éclatés afin de prendre le contrôle de Tabankort, lieu stratégique du Nord- Maliaussi bien d’un point de vue militaire que commercial pour les trafiquants.
Tabankort bénéficie en effet d’un important axe routier qui permet de descendre vers le sud du Mali, via Gao, ou encore de remonter vers l’Algérie, via Kidal.
A l’origine fief des groupes pro-Bamako, la localité est assiégée, depuis le 16 janvier dernier, par les combattants du CMA et les affrontements sont courant entre groupes rivaux.
Face à cette recrudescence des violences depuis le début de l’année -au moins trente personnes sont mortes depuis janvier dans des attaques armées, des opérations suicidaires et des embuscades, d’après des sources sécuritaires – , la mission onusienne de maintien de la paix (Minusma) déployée dans le pays, a dû effectué des frappes aériennes il y a deux semaines, contre les forces rebelles touaregs qui s’en était également pris aux casque bleus déployés dans la zone.
Depuis, la tension est vive, d’une part, entre les groupes armés, mais aussi entre la force onusienne et les groupes armés séparatistes de la zone, ce qui constitue une véritable menace pour la sécurité du pays à la veille, du cinquième round de pourparlers de paix à venir à Alger.
Source: aa.com.tr