Le nouvel administrateur directeur général de la Banque de Développement du Mali (BDM) n’est pas un inconnu. Nommé le 27 novembre en remplacement de Bréhima Amadou HAIDARA, celui qui était jusque-là Directeur Général adjoint totalise 25 années de carrière au sein de la banque. D’abord dans ce qui était la Banque Malienne de Crédits et Dépôts (BMCD), devenue la Banque de Développement du Mali (BDM) à la faveur d’une fusion puis privatisation. Major de promo de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) en 1995, Ibrahima Ndiaye a d’abord travaillé au sein d’un cabinet d’expertise comptable le temps d’affûter la théorie sur le terrain avant de rejoindre la BMCD en 1996. Quatre ans plus tard, il est auditeur interne de l’institution puis directeur adjoint des opérations comptables et, à l’orée 200, chef comptable.
Cumulant expérience et formation professionnelle (il est diplômé de l’Institut de Banque de Paris d’où il sort major de l’UEMOA + Mauritanie en 2000), Ibrahima Ndiaye, est nommé directeur des opérations financières de la BMCD en 2001. Après la fusion entre la BMCD et la BDM-SA, il est promu en 2002, directeur de la Comptabilité et de la Trésorerie. En 2005, il devient la tour de contrôle de la banque en tant qu’adjoint au responsable du Pôle financier et juridique, poste q’u’il cumule avec sa fonction Directeur de la comptabilité et de la trésorerie.
En 2011, Ibrahima Ndiaye devient contrôleur général de la BDM, poste rattaché à la direction générale de la BDM. Dans cette fonction stratégique, il participe à l’expansion de la banque à l’international avec, notamment, l’ouverture de la filiale BDM France, de la Banque De l’Union-Côte d’ivoire (BDU-CI) et de la Banque De l’Union-Burkina Faso (BDU-BF). Par la suite, il est nommé à la tête de la BDU-CI en 2015 avant d’être rappelé à Bamako, trois ans plus tard, pour devenir Directeur Général adjoint de la BDM. Poursuivant sa formation professionnelle (HEC Paris, CESA), Ibrahima Ndiaye, fort de sa longue expérience et crédité d’un esprit de consensus, saura-t-il redresser la barre d’une institution bancaire en butte aux revendications syndicales ? Considéré dans les milieux d’affaires comme un manager des risques et un auditeur plutôt qu’un développeur et un banquier « business oriented », ce pur produit de la BDM parviendra-t-il à démentir les pronostics et à donner le coup de rein nécessaire à l’accélération de la BDM ? Wait and see.
Source: financialafrik