A prendre ou à laisser ! C’était cela l’option. Etant donné que l’ultimatum de la CEDEAO venait à espérer et que l’ensemble du CNSP était pour ce choix, les autres membres du collège n’ont pas trouvé une autre alternative que de s’aligner derrière cette proposition.
Ainsi, c’est aux environs de 15 heures du même jour que le Colonel Assimi Goita, lui-même, président du Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP) apparaît sur le petit écran de l’ORTM pour annoncer la nouvelle en ces termes : «Ce lundi 21 septembre, le collège a désigné des personnalités ci-après en qualité de président et vice-président de la transition pour assurer la mise en place de la feuille de route de la transition. Président de la transition au Mali, monsieur Bah N’Daw, vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta. La cérémonie de prestation aura lieu le vendredi 25 septembre 2020. Tous unis pour le Mali et qu’Allah bénisse le Mali »
Certes, pour l’heure, le colonel major à la retraite, Bah N’Daw, n’est pas contesté par le peuple, mais tout défendra de sa façon de diriger cette transition durant ces 18 mois qui lui ont été donnés pour organiser les élections générales libres, transparentes et crédibles afin de remettre le pouvoir au président qui sera légitimement élu. Donc, il faut dire que le président de la transition qui a prêté serment ce 25 septembre 2020, n’a pas droit à l’erreur au risque de réveiller les vieux démons.
Même si le discours prononcé juste après son investiture est rassurant, rien ne garantit, pour l’instant, que ces porales seront traduites en acte dans les prochains jours. Car, le peuple a plutôt besoin des actions concrètes que de beaux discours sans effets positifs.
Ousmane BALLO / afrikinfos-mali