Menacés par une propagation de coronavirus, près de 400 migrants maliens sont coincés au Niger à cause des fermetures des frontières
Près de 400 migrants maliens sont coincés dans les centres de OIM au Niger à cause des fermetures des frontières et qui sont menacés par la propagation de coronavirus. À Agadez dans le nord, c’est un lieu de passage pour les migrants en partance pour l’Europe.
Depuis le début de la pandémie de coronavirus, la situation des migrants s’est dégradés et sont exposés à la pandémie de coronavirus. La fermeture des frontières, les contrôles rigoureux des gouvernements des pays de transit a rendu les déplacements des migrants difficiles. C’est dans un camp de migrant de Agadez que nous sommes rentrés en contact avec un migrant malien, Dramane Coulibaly, 26 ans. Il vit avec plusieurs centaines des maliens dans des conditions difficiles.
« J’étais dans la forêt, en face au grand grillage de barrière qui sépare le Maroc et l’Espagne, quand le 25 février des policiers marocains m’ont arrêté, j’étais avec un autre groupe de migrant malien », dit Drame Coulibaly. « Les marocains nous ont abandonné dans le désert Algérien le 1er mars, et les autorités algériennes sont venus nous prendre pour nous déposer à la frontière avec le Niger le 1er mars. Nous avons marché 25km avant que les gens de l’OIM ne viennent à notre rencontre pour nous amener au camp de OIM de Agadez où nous sommes toujours ».
Selon les migrants, ils sont plus de 1000 dans le camp de transit de Agadez, alors que l’OIM affirme qu’ils sont 800, et même si le chiffre avancé par l’OIM est réel, le camp de transit de Agadez n’a jamais connu un grand nombre de migrant de ce genre depuis 2016.
Et les migrants dénoncent leurs conditions de vie dans ce camp de transit de Agadez où d’autres migrants continue à venir. « Le 26 avril, 19 migrants refoulés de l’Algérie sont venus dans le camp, ce jour-là, il y avait eu des manifestations et les policiers sont venus nous gazer. Nous avons dit que nous ne sommes pas d’accord que des migrants de nationalité nigérienne viennent s’ajouter à nous alors qu’ils ont quitté Algérie où il y a coronavirus et alors même qu’ils sont des nigériens alors pourquoi l’OIM les amène ici », s’interroge Dramane Coulibaly.
L’OIM affirme qu’elle accueille environ 1 800 migrants actuellement dans les centres de transit au Niger, dont près de 400 migrants maliens répartis entre les centres d’Agadez, d’Arlit et de Niamey et qui dans des circonstances normales, ils seraient désormais chez eux.
« Malheureusement, en raison de la pandémie et la fermeture de la frontière qui a suivi, nous avons dû reporter leur départ. Nous plaidons pour un couloir humanitaire pour les aider à rentrer chez eux depuis plus d’un mois maintenant, car non seulement les migrants s’impatientent, mais nos ressources s’épuisent aussi », dit Monica CHIRIAC, porte-parole de l’OIM Niger.
Nordsud Journal