Le Rassemblement pour le Mali (RPM), parti présidentiel, et l’Alliance pour la Démocratie au Mali, (ADEMA), sont amoureux l’un de l’autre, du moins politiquement. On l’avait déjà constaté lors des dernières législatives où les partis qui ont pour emblème une abeille et un tisserand avaient ensemble formé des listes dans plusieurs circonscriptions électorales.
D’après les informations de La Lettre Confidentielle du Mali, LLCM, un député très en vue du RPM mène depuis plusieurs semaines des négociations secrètes avec la crème de l’ADEMA pour aller vers une fusion. L’objectif est clair : trouver une majorité stable au Président de la République pour lui permettre de faire passer à l’Assemblée (si entre temps elle n’est pas dissoute), les réformes nécessaires.
Mais au-delà de l’Assemblée, les deux parties pensent évidement à 2023, année de la prochaine présidentielle. Il est clair qu’ils envisagent de soutenir un candidat, le même candidat. Ce qui, selon certains, s’apparente à une OPA du RPM sur l’ADEMA et ne plait pas à tout le monde, notamment au ministre de l’Administration territoriale, actuellement poids lourd de l’ADEMA.
En tout cas, selon ses partisans, l’ADEMA ne doit pas perdre son âme au profit du RPM et tout processus de fusion doit obéir à des règles clairement définies : qui sera le futur président du parti fusionné ? Quel sera le nom retenu ? Quels seront les objectifs immédiats…
Source : La Lettre Confidentielle du Mali