Cette délégation est notamment composée de représentants du bureau de la procureur de la CPI, Fatou Bensouda. Ils précisent que les enquêtes concernant les crimes commis depuis janvier 2013 au nord mais aussi au centre du Mali continuent. Aucune enquête spéciale n’est ouverte pour le massacre d’Ogossagou de mars.
C’est la première visite officielle des représentants du bureau du procureur de la CPI depuis mars. Quelques jours après le massacre de plus de 150 civils dans le centre du Mali à Ogossagou, le greffier de la Cour pénale internationale s’était rendu à Bamako. « Mais cet évènement ne fait pas l’objet d’une enquête spécifique. Tous les crimes commis depuis 2013 font l’objet d’une seule et même enquête qui se poursuit aujourd’hui », explique Fadi el-Abdallah, le porte-parole de la CPI, en visite cette semaine à Bamako.
C’est précisément dans le cadre de cette enquête que Mohamed al-Hassan est poursuivi. L’ancien commissaire de la police islamique de Tombouctou est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Il est soupçonné notamment de torture, de viol, d’esclavage sexuel ou de condamnations prononcées sans jugement.
Il y aura bel et bien procès « prochainement si et seulement si la défense ne fait pas appel devant la chambre préliminaire de la CPI ou si cet appel est rejeté », poursuit le porte-parole.
Dans l’autre affaire malienne, qui elle a déjà été jugée, celle d’Ahmad al-Faqi al-Mahdi condamné pour la destruction des mausolées de Tombouctou. 2,7 millions d’euros ont déjà été engagés pour l’indemnisation des victimes.
RFI