Au final, la France maintiendra « à terme entre 2 500 à 3 000 » hommes dans la région dont l’essentiel au Mali, contre 5 100 aujourd’hui. Au lieu d’un retrait des troupes annoncé par le président Emmanuel Macron, il s’agit plutôt d’une réduction des éléments.
La reconfiguration de l’engagement militaire français dans la région se précise et commencera « dès les prochaines semaines », a déclaré, vendredi 09 juillet, Emmanuel Macron à l’issue d’un sommet avec les dirigeants du G5 Sahel.
Désormais, la présence militaire française au Sahel s’articulera autour de « 2 missions » : « la neutralisation et la désorganisation du haut commandement des deux organisations ennemies », Al-Qaïda et le groupe État islamique (EI), ainsi que « l’appui à la montée en puissance des armées de la région ».
Les commandos d’élite de la task force française « Sabre » seront comme prévu maintenus. Dans cette immense région, le reste de la lutte devra être assumé par les armées locales et la Force conjointe du G5 Sahel.
Le dispositif français sera recentré autour de la task force européenne Takuba, composée de troupes d’élite censées former les unités maliennes au combat et qui rassemble aujourd’hui 600 hommes, dont la moitié de Français, et des Estoniens, des Tchèques, des Suédois et des Italiens. Le centre de commandement de Takuba sera localisé sur la base française de Niamey. Les 2 000 des 5 000 soldats français arrivés en 2013, quitteront les bases de Tombouctou, Tessalit et de Kidal.
S. SIDIBÉ
Source : L’ESSOR